La Coccinelle des livres

Dépression

La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille

 

« Le suicide est un poème sublime de mélancolie »

(La peau de chagrin; H. de Balzac)

J’espère que certains d’entre vous n’ont jamais été confrontés à un passage à vide. C’est tout ce que je vous souhaite, tout le bonheur du monde. Malheureusement, il n’en fut pas ainsi pour moi. Il y a quelques années, j’ai vécu une grave dépression qui m’aura mis ko de longs mois. C’est à ce moment-là que les livres sont apparus dans ma vie. Véritable refuge, lire m’a permis de vider ma tête et de la remplir d’histoires qui m’apaisaient. Beaucoup de livres ont été aussi une façon de ne pas me sentir seule, de trouver du réconfort ou des réponses. Je vous partage ici une liste de plusieurs livres qui d’une façon ou d’une autre ont été d’une grande aide pour moi. Ces livres abordent différentes thématiques autour du mal-être: la mélancolie, le suicide, le burn-out, les maladies mentales (schizophrénie, blessures narcissiques, …). Certains d’entre eux sont très noirs et à moins que comme moi à l’époque, sentir que le personnage phare du livre partage la même souffrance que vous à fleur de peau vous attire, d’autres livres par contre sont plus salutaires. N’hésitez pas à partager sur ce blog vos états d’âme. Ils seront toujours très bien accueillis.

« La tristesse me donne bien des mots et des maux, je la touche du bout des doigts et l’empoigne parfois, je bois dans sa coupe et elle me couvre de ses ailes à l’envergure inhumaine, elle enfreint les lois, scalpe la joie, elle transforme les autres en ombres, en empreintes d’ombres, en filtres invisibles, en Noir.»

La voyeuse interdite

Nina Bouraoui

 

 

 

« Il y a ce je ne sais quoi de grand et d’épouvantable dans le suicide. Les chutes d’une multitude de gens sont sans danger comme celles des enfants qui tombent de trop bas pour se blesser; mais quand un homme se brise, il doit venir de bien haut, s’être élevé dans les cieux, avoir entrevu quelque paradis inaccessible. Implacables doivent être les ouragans qui nous forcent à demander la paix de l’âme à la bouche d’un pistolet.» 

La peau de chagrin

Honoré de Balzac

 

Un quinze août à Paris, histoire d’une dépression


Céline Curiol

6/01/2016; Babel; 224 pages

 

« Un jour, quelqu’un me dit, avec toute l’ingénuité des biens portants : « Il n’y a que toi pour t’en sortir. » Sur le coup, j’eus le tort de le croire. Ce n’était qu’en partie vrai.
Il advient un temps où éviter la dépression n’est plus humainement possible : quelles que soient ses ressources et sa résistance, l’individu visé est condamné à subir l’épreuve au risque d’y succomber.
Tout rétablissement implique alors que la personne renforce seule ses capacités à distinguer ses propres signaux d’alerte, à prendre la mesure de ses « états d’âme » sans faire abstraction de leur pouvoir, sous prétexte d’écarter, par le déni, la menace.
Peut-être nécessite t’il aussi d’accepter l’inexorable solitude de chacun face à ses cataclysmes intérieurs. Mais je le répète aujourd’hui ; de la dépression, personne ne se sort seul.
Si la figure du héros solitaire ne manque pas d’attrait, il vient un moment où celui qui l’incarne perd jusqu’à la capacité mentale d’inventer le mythe qui le sauverait.
Tôt ou tard, le héros, blessé, abattu, au bord de l’abîme, se doit d’être aidé même si sa mise négligée, sa tristesse et sa décadence inspirent avant tout le mépris. »

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Un quinze août à Paris : Histoire d’une dépression

02/06/2018

4è de couverture


En 2009, Céline Curiol se trouve confrontée à l’étrange sensation d’avoir perdu le goût de vivre, celui de penser, d’imaginer. De ne plus pouvoir réagir. Agir sur son propre corps, le maîtriser. Quelques années plus tard, elle tente de dire et de comprendre comment s’est insinuée en elle cette extrême fragilité physique et psychologique dont elle revisite les strates, désireuse de circonscrire les symptômes de cette maladie appelée dépression, en parler, la nommer ; tant la solitude et le déni qui à l’époque l’entouraient jusqu’à la submerger auraient pu la tuer.

Mon retour 4/5

 

Une bonne raison de se tuer


Philippe Besson

5/01/2012; Julliard; 336 pages

 

« À quels moments les souvenirs cessent-ils de blesser ? (…) À partir de quel moment cessent-ils d’être des lames qui cisaillent les mollets ? (…) Quand les disparus cessent-ils d’être une pensée douloureuse pour devenir une pensée calme ? À quel moment peut-on rouvrir un album de photos sans éclater en sanglots, une boîte à musique sans la refermer aussitôt ? Combien de temps cela exige-t-il ? Y a-t-il une règle ? Une moyenne ? »

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Une bonne raison de se tuer

03/08/2018

4è de couverture


À Los Angeles, tandis que l’Amérique s’apprête à élire un nouveau président, Laura, en proie à une résignation qui semble insurmontable, et Samuel, dévasté par la mort de son fils, vacillent au bord du précipice, insensibles à l’effervescence de leur pays. Ils ne se connaissent pas. Leurs destins vont se croiser. Pourront-ils se sauver l’un l’autre ?

Mon retour 5/5

 

Eden, matin midi et soir

Chloé Delaume

mars 2009; Joca Seria

« Hier soir, j’ai voté la mort. Je me suis longuement concertée et dedans on était d’accord, toutes d’accord, pour une fois. La mort et qu’on n’en parle plus. Qu’on ne parle plus de moi et qu’on ne parle plus tout court. Je n’en peux plus que ça parle autant à l’intérieur, ça charrie des migraines, ça ne s’arrête jamais, sauf pendant mon sommeil, tout du moins je présume. Il est possible que ce soit pire, je n’ai jamais pu vérifier. » Chloé Delaume, mon amour.

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Eden matin midi et soir

24/03/2022

4è de couverture


Thanatopathie [tanatopati] n. f. – du grec thanatos, la mort, et de pathos, ce dont on souffre. C’est ainsi qu’Adèle a nommé le mal qui la ronge, un mal qui la rend inapte à la vie.

Durant cinquante minutes, elle explore chaque recoin de sa pathologie, avec l’humour de ceux au-delà du désespoir.

Cinquante minutes, c’est le temps moyen qui sépare deux suicides en France.

Mon retour 5/5

 

 

 

 

 

L’épuisement


Christian Bobin

19 mars 2014; Folio, 96 pages

Un tout petit livre palliatif qui permet de réapprendre à danser dans le soleil levant.

Un livre lumineux qui fait un bien fou.

 

« Ce qui ne peut danser au bord des lèvres

s’en va hurler au fond de l’âme. »

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L’épuisement

29/07/2020

4è de couverture


« Je m’égare un peu, ce livre ressemble de plus en plus à ce que ma mère me disait en me voyant sortir : tu ressembles à l’orage. Ce livre ressemble à l’orage, mais, somme toute, une promenade sous la pluie n’est jamais mauvaise, la joie y vient avec la peur. »

Mon retour 5/5

Bord de mer 

Véronique Olmi

mars 2003; Babel, 144 pages

 

« On s’efforce de vivre du mieux qu’on peut mais tout ça disparaît aussitôt. On se lève le matin mais ce matin-là n’existe pas plus que la nuit d’avant que tout le monde a déjà oubliée. On avance sur des précipices, je le sais depuis longtemps. Un pas en avant. Un pas dans le vide. Et on recommence. Pour aller où ? Personne ne le sait. Tout le monde s’en fout. « 

 

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Bord de mer

26/12/2022

 

4è de couverture


Elle vit seule avec ses deux petits garçons et pour la première fois les emmène en vacances. Cette escapade doit être une fête, elle le veut, elle le dit, elle essaie de le dire.
Ensemble ils vont donc prendre le car, en pleine nuit, sous la pluie. Les enfants sont inquiets : partir en période scolaire, partir en pleine semaine, partir en hiver à la mer les dérange. Et se taire, et se taire, surtout ne pas pleurer, surtout ne pas se faire remarquer, emporter toute ses affaires pour se rassurer, juste pour se rassurer, pour ne plus avoir peur de la nuit. Car demain tout ira bien, demain ils seront heureux. Au soleil, ils iront voir la mer.
Dans une langue âpre, empreinte de poésie, de tendresse et de révolte, Véronique Olmi compose une histoire simple et bouleversante. Car ce roman est aussi un cri,- dérangeant, terrifiant comme une lame de fond, un miroir…

mon retour 5/5

 

A la folie


Joy Sorman

3/02/2021; Flammarion, 288 pages

Joy Sorman s’est investie durant une année dans un hôpital psychiatrique.

Elle nous livre ici ses observations et réflexions.

Une manière de voir la folie (dépression, bi-polarité et autre) sous un angle nouveau, plus réconfortant.

 

« Les grands mélancoliques ont ceci de tragique qu’ils ne sont pas protégés par leur délire comme peuvent l’être les schizophrènes, qu’en ce sens leur douleur est plus préoccupante encore, qu’ils guérissent rarement. »

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A la folie

26/12/2022

4è de couverture


« Ce jour-là j’ai compris ce qui me troublait. Peut-être moins le spectacle de la douleur, de la déraison, du dénuement, que cette lutte qui ne s’éteint jamais, au bout d’un an comme de vingt, en dépit des traitements qui érodent la volonté et du sens de la défaite, ça ne meurt jamais, c’est la vie qui insiste, dont on ne vient jamais à bout malgré la chambre d’isolement et les injections à haute dose. Tous refusent, contestent, récusent, aucune folie ne les éloigne définitivement de cet élan-là. » Durant toute une année, Joy Sorman s’est rendue au pavillon 4B d’un hôpital psychiatrique et y a recueilli les paroles de ceux que l’on dit fous et de leurs soignants. De ces hommes et de ces femmes aux existences abîmées, l’auteure a fait un livre dont Franck, Maria, Catherine, Youcef, Barnabé et Robert sont les inoubliables personnages. À la folie est le roman de leur vie enfermée.

Mon retour 4,5/5

Quand la nuit devient jour 


Sophie Jomain

10/06/2018; J’ai lu; 254 pages

Une jeune femme n’a plus goût en la vie, elle n’a plus qu’une envie: en finir.

Un livre qui traite de l’euthanasie lorsqu’on souffre de mal-être profond.

Un sujet qui à mon sens aurait mérité un peu plus de profondeur.

 

« J’ai choisi de mettre fin à mes jours, certes, rien d’autre n’a vraiment d’importance –

c’est du moins ce que penseraient la plupart des gens -,

mais être libre de mourir comme on le souhaite,

c’est aussi être libre de vivre comme on l’entend. »

 

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Quand la nuit devient jour

02/06/2018

 

 

4è de couverture


« On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des noeuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà. La dépression. Ma faiblesse. Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début. J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois. Le 6 avril 2016. »

Mon retour 3,5/5

Psychotique (BD)


Jacques Mathis

3/04/2019; Boite à bulles, 144 pages

Enfin quelqu’un qui met le doigt sur une réflexion des plus vraies : « parfois on veut mais on ne peut pas ».

Et quand on souffre du feu de sang dans sa tête, on n’aperçoit pas d’issue et on se sent prisonnier de nos pensées noires.

 

« J’ai peur de moi,

de la vie et des autres,

même si je ne vis pas dans une tour d’ivoire. »

 

 

Psychotique

Psychotique

25/05/2019

4è de couverture


C’est sous le crayon de Sylvain Dorange que Jacques Mathis conte sa propre histoire, celle d’un homme mégalomane coincé dans un corps étriqué en comparaison de ses idées. Son enfance, passée dans une petite bourgade lugubre de Lorraine, s’est arrêté à 14 ans, l’année où il fait sa première vraie crise. Et puis les femmes, l’adolescence, le théâtre, la littérature ont eu raison de ses doutes. Jacques Mathis nous livre avec Psychotique un témoignage touchant et sincère de son quotidien, depuis la découverte de sa pathologie en passant par ses multiples passages en hôpitaux psychiatriques, ses séances chez la psy, ses hauts et ses bas.

Mon retour 5/5

 

 

Les mots pour le dire


Marie Cardinal

février 1977, Le livre de poche; 288 pages

Récit autobiographique autour de la dépression de Marie Cardinal.

 

« Les mots pouvaient être des blessures ou des cicatrices de blessure, ils pouvaient ressembler à une dent gâtée dans un sourire de plaisir. Les mots pouvaient aussi être des géants, des rocs profondément enfoncés dans la terre, solides, et grâce auxquels on franchit des rapides .Les mots pouvaient enfin être des monstres, les S.S. de l’inconscient, refoulant la pensée des vivants dans les prisons de l’oubli. »

 

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Les Mots pour le dire

26/10/2018

4è de couverture


La jeune femme que nous découvrons dans Les Mots pour le dire est un être physiquement et moralement désemparé, au bord de la folie. Jusqu’au jour où elle se décide à confier son destin à un psychanalyste. Il s’agit ici d’un cas vécu, particulièrement pénible. Fasciné, le lecteur subit la puissance de ce livre où se manifestent le tempérament d’une femme et le talent d’un écrivain. Cet ouvrage a obtenu le prix Littré 1976.

Mon retour 4/5

L’autre qu’on adorait


Catherine Cusset

4/01/2018, Folio, 336 pages

L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie,

l’autre qu’on devinait au détour d’un regard, entre les mots, entre les lignes

et sous le fard, d’un serment maquillé qui s’en va faire sa nuit…

avec le temps tout s’évanouit…

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L’autre qu’on adorait

11/08/2018

4è de couverture


 

« J’ai eu le temps de me rendre compte qu’il n’y avait aucun ami que j’aimais davantage, personne qui me fasse sentir plus vivante, et que cela était dû à quelque chose d’exceptionnel en toi qui t’illuminait. Le rire. » L’autre qu’on adorait fait revivre Thomas, un homme d’une vitalité exubérante, qui fut l’amant puis le proche ami de la narratrice. Brillant, charmeur, ce passionné de Proust et de cinéma vit ses amours, ses rêves et ses déceptions toujours plus intensément que les autres. Quelle malédiction a pu le conduire, d’abord en France puis dans l’impitoyable cercle universitaire américain, à enchaîner les maladresses et les échecs jusqu’à anéantir tout espoir d’avenir ?

Mon retour 5/5

Elles m’attendaient


Tom Noti

18/02/2019, La Trace, 141 pages

« J’étais un orphelin des sentiments, un méfiant de l’attachement, un vagabond des liens humains. Elle seule m’avait attrapé au lasso de son sourire. »

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Elles m’attendaient

26/12/2022

 

4è de couverture


Deux personnes s’aiment et leur solitudes s’aimantent. Cela ressemble à une histoire d’amour simple et lumineuse, mais c’est sans compter sur les ombres que Max cache derrière ses silences…

Mon retour 5/5

Les heures souterraines


Delphine de Vigan

2/03/2011, Le livre de poche, 256 pages

 

Au plus près du harcèlement au travail, de cabossés de la vie qui titubent dans une vie qui les flagelle.

Rien ne s’oppose à la nuit est également à lire : le récit poignant de l’auteure qui fut frappée par la bi-polarité de sa mère.

 

« Longtemps, en l’absence de Dieu, il a cherché dans la maladie une raison supérieure. Quelque chose qui lui donnerait un sens. Quelque chose qui justifierait la peur, la souffrance, la chair entamée, ouverte, les heures immobiles. Maintenant il ne cherche plus. Il sait combien la maladie est aveugle et vaine. Il connaît la fragilité universelle des corps. Et contre ça, au fond, il ne peut rien. »

 

les heures souterraines

Les heures souterraines

24/02/2019

4è de couverture :


Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au cœur d’une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Les Heures souterraines est un roman vibrant et magnifique sur les violences invisibles d’un monde privé de douceur, où l’on risque de se perdre, sans aucun bruit.

Avec tendresse et légèreté, Delphine de Vigan met en scène deux personnes en détresse dans un Paris oppressant. Robert Solé, Le Monde.

Ce roman sensible et dérangeant est un peu triste. Triste, donc superbe. François Busnel, L’Express.

Mon retour 4,5/5

 

Le jour où


Amélie Antoine

03/09/2020, XO Edts, 395 pages

Quand il est parfois bien difficile de se relever après des épreuves, quand la confiance vacille, quand les blessures suintent, ça donne un roman qui chavire les coeurs.

 

« On devrait toujours faire les choses au moment où l’on a envie de les faire, sans tergiverser, sans vouloir être raisonnable, sans remettre à plus tard. Parce qu’on ne sait jamais s’il y aura un plus tard en réalité. Et il suffit d’un minuscule grain de sable pour que le « plus tard » se transforme en « trop tard », pour que l’espoir se métamorphose en regrets. La pire erreur qu’on puisse faire, dans la vie, c’est d’être raisonnable. De temporiser, de douter, d’attendre. Au lieu de se contenter de vivre. »

 

le jour ou

Le jour où

15/01/2023

 

4è de couverture


 

Quand l’amour redonne vie et espoir à des âmes cabossées…

Printemps 2019, un cimetière parisien.
Rebecca a pris l’habitude de venir fleurir des tombes à l’abandon.
Benjamin, lui, vient assister à l’enterrement d’un inconnu.
Quand le hasard les met sur la route l’un de l’autre, le rapprochement se fait avec douceur et prudence, chacun prisonnier de sa propre souffrance.
Les secrets du passé sont parfois lourds à dévoiler, et ceux de Rebecca font osciller Benjamin entre amour fou et inquiétude sourde.
Et comment séduire une femme alors que l’on porte en soi une lourde culpabilité ?

Ces deux écorchés vifs vont pourtant apprendre à s’apprivoiser, à baisser les armes, laissant de côté l’ombre pour la lumière…

Un roman bouleversant, une plume hypnotisante

Mon retour 4,5/5

Amazones


Raphaelle Rio

Editions Du Rouergue; 7/01/2013; 200 pages

Une histoire d’héroïnes qui tanguent dans la vie et se sentent happées inexorablement vers l’autre côté de la vie.

« Parce que plus je vieillis, et moins je supporte d’avoir peur.

Alors je m’oblige à affronter tout ce qui m’effraie.

Et marcher dans le noir de la campagne, la nuit, est encore une épreuve difficile.

On affronte ses peurs dès lors qu’on accepte d’y renoncer. « 

amazones

Amazones

17/08/2018

4è de couverture


Elles n’ont, en apparence, rien en commun. L’une a 89 ans, vit dans un mouroir, entendez une maison de retraite. L’autre est une parisienne trentenaire travaillant dans l’événementiel. Le temps de quelques jours passés ensemble, elles se réapproprient leur vie et leur mémoire. Après Comme elle vient, Raphaëlle Riol nous embarque dans un deuxième roman féministe réjouissant où elle cultive avec talent l’ironie et le second degré. On n’en lit peu de ce « genre » dans la production française actuelle!

mon retour 4/5

 

Octobre


Oscar Coop-Phane

Editions Finitude; 4/09/2014; 144 pages

Oscar Coop-Phane signe avec Octobre un roman mélancolique et doux, à la grâce intemporelle.

 

« Jacques aimait cette grisaille, la mélancolie souterraine. Vous n’êtes personne dans cette ville. Quand on a grandi à Libourne, on le comprend vite, l’anonymat est une chance. Il n’y a que des yeux sans visage pour vous regarder vivre. Les hontes s’effacent plus vite. On ne reste pas gravé dans la mémoire des marcheurs des boulevards. Soyez tranquilles, vous n’existez pas pour eux – comment en serait-il autrement puisqu’ils n’existent pas pour vous ? Paris est peuplé de fantômes, pis, d’ombres et de figurants. Il n’y a qu’autour de vous-mêmes que vous pourrez tourner. Les types du métro ne vous décochent pas un regard, c’est leurs téléphones qui les aspirent, un jeu répétitif ou des amitiés électroniques. »

Octobre

Octobre

20/08/2018

4è de couverture


À quel âge peut-on décréter que l’on a raté ou réussi sa vie ? Certains diront 80 ans, d’autres 40.
Jacques, lui, n’aura pas attendu si longtemps. À 28 ans, il a l’impression tenace d’avoir déjà fait le tour de son existence. A-t-il seulement vécu ? Pour s’en assurer, il s’offre un dernier tour de piste, retrouve celles et ceux qu’il a aimés, arpente les lieux qui ont porté ses espérances, fait l’inventaire de ses échecs. Il a la nonchalance élégante et sobre, tout en retenue, de ceux qui restent émerveillés par cette vie dont ils n’attendent plus grand-chose.

Mon retour 5/5

Le festin du lézard


Florence Herrlemann

Editions Antigone14; 2/04/2016; 160 pages

Coup de coeur pour ce premier roman de Florence Herrlemann qui dresse le portrait d’une jeune fille en proie à la schizophrénie.

 

« Je suis l’obscurité, je suis la lumière.
Le jour qui se lève, la nuit qui t’enlève, je suis tout autour.
Le vent dans les arbres, la veine dans le marbre, je suis tout, partout. »

 

 

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Le festin du lézard

28/02/2020

4è de couverture


Un roman court et intense, conduit en mode « caméra sur l’épaule », vif et direct. Un univers étrange et prenant, une héroïne fragile et attachante.
Un renversement final saisissant !

mon retour 5/5

Les jours de mon abandon


Ellena Ferrante

Editions Gallimard; 2/06/2016; 288 pages

 

 

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Les Jours de mon abandon

20/09/2018

 

 

4è de couverture


Olga, trente-huit ans, un mari, deux enfants. Un bel appartement à Turin, une vie faite de certitudes conjugales et de petits rituels. Quinze ans de mariage. Un après-midi d’avril, une phrase met en pièces son existence. L’homme avec qui elle voulait vieillir est devenu l’homme qui ne veut plus d’elle. Le roman d’Elena Ferrante nous embarque pour un voyage aux frontières de la folie.

mon retour 3,5/5

Nos jours heureux


Ji-Young Gong

7/01/2016; Editions Philippe Picquier; 368 pages

 

« Si la tristesse ne porte pas de masque, elle a quelque chose de mystérieux, de sacré et de sincère. Et cette tristesse très personnelle est parfois la clé qui permet d’ouvrir la porte de l’autre. »

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Nos jours heureux

15/10/2021

4è de couverture


Yujeong a le cœur en miettes lorsque sa tante Monica, qui est religieuse, l’emmène à la Maison d’arrêt de Séoul visiter un condamné à mort. Rien ne semble pouvoir rapprocher une jeune désespérée de bonne famille d’un triple meurtrier, et pourtant… Au fil de leurs rencontres, ils vont se raconter avec sincérité leurs «vraies histoires», affronter les ténèbres et découvrir les lumières éblouissantes au sein de ces ténèbres, réparer leurs âmes meurtries. Ce roman bouleversant nous parle de la force de l’amour, de pardon et de rédemption. Son auteur, Gong Ji-young, est une romancière infiniment respectée en Corée pour les combats qu’elle mène pour un monde plus juste. Dans ce pays où la peine de mort n’a pas été abolie, Nos jours heureux a provoqué d’âpres débats, et ne quitte pas la liste des best-sellers.

mon retour 4/5

L’écho des souffrances silencieuses


Emmanuelle Drouet

2022, Editions Jouvence; 266 pages

 

«- Vous m’avez l’air très en colère à l’égard de votre mère, je me trompe?

-Ah, mais vous ne croyez pas si bien dire, Docteur ! Toute ma vie je l’ai vue dépressive. Je n’en peux plus ! Elle part se réfugier chaque jour dans L’île aux trésors, la tête dans ses livres pour échapper à son quotidien minable. Ma mère est pathétique et lâche. Voilà. Tout est dit. Rien à ajouter. »

 

4è de couverture :


Léria, brillante étudiante en art, enchaîne les relations sentimentales sans grand succès. Ses histoires d’amour se terminent toujours de la même manière : les hommes qui entrent dans sa vie finissent, à un moment ou à un autre, par la quitter. En cause, le tempérament volcanique de la jeune femme et ses états émotionnels qu’elle peine à maîtriser.
Trop impulsive, trop souvent malmenée par des sentiments intenses comme la colère ou la peur, Léria rêve pourtant d’un quotidien plus doux aux côtés de quelqu’un qui la comprenne vraiment.
Et si un ultime débordement, à la suite duquel elle se réveille enfermée dans une pièce inconnue sans le moindre souvenir, était l’élément déclencheur pour qu’elle plonge en elle-même et trouve enfin la force d’écouter ses souffrances les plus silencieuses ?

Mon avis 4/5:

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