La Coccinelle des livres

Pauvre folle

Livre écrit par : Chloé Delaume Maison d’édition : Seuil Nombre de pages : 480
Chronique créée le 16/08/2023 22 commentaires

4è de couverture


Dans toutes les histoires d’amour se rejouent les blessures de l’enfance : on guérit ou on creuse ses plaies.

Pour comprendre la nature de sa relation avec Guillaume, Clotilde Mélisse observe les souvenirs qu’elle sort de sa tête, le temps d’un voyage en train direction Heidelberg. Tandis que par la fenêtre défilent des paysages de fin du monde, Clotilde revient sur les événements saillants de son existence. La découverte de la poésie dans la bibliothèque maternelle, le féminicide parental, l’adolescence et ses pulsions suicidaires, le diagnostic posé sur sa bipolarité. Sa rencontre, dix ans plus tôt, avec Guillaume, leur lien épistolaire qui tenait de l’addiction, l’implosion de leur idylle au contact du réel.

Car Guillaume est revenu, et depuis dix-sept mois Clotilde perd la raison. Elle qui s’épanouissait au creux de son célibat voit son cœur et son âme ravagés par la résurgence de cet amour impossible. La décennie passée ne change en rien la donne : Guillaume est toujours gay, et qui plus est en couple. Aussi Clotilde espère, au gré des arrêts de gare, trouver une solution d’ici le terminus.

Extrait

Clotilde déteste voir des enfants, ça l’accule à admettre que son père a gagné, à jamais bousillée, le trauma comme une plante qui pousse irréductible, aquatique et aqueuse, ses tiges flottantes véloces s’étalant monstrueuses, engluant la surface. Dans ces moments elle se sent tellement faible, fragile, cristal d’un trop vieux sablier qui assurément se fissure. Elle doit lutter contre les larmes pour donner le change en société. Dans son crâne elles sont alors cent, cent et une petite voix qui lui mordent le cerveau. Elles la harcèlent, l’insultent, la maltraitent en crécelles ; leurs échos laissent des traces luisantes écœurantes, de la bave d’escargot. Tout en elle crie rappelle qu’elle ne sait pas se reprendre qu’elle ne peut pas se reprendre, son destin lui échappe puisque déjà écrit avec des petits bouts de cervelle maternelle.

Chronique

J’attendais avec une impatience fébrile la sortie du nouveau livre de Chloé Delaume, un sentiment d’anticipation intense qui a évolué en des sentiments contrastés suite à ma lecture. Cette dernière m’a fait éprouver un mélange d’enthousiasme et de déception que je vais tenter de vous partager.
Le personnage central n’est autre que Clotilde. La pauvre folle qui n’aime ni les enfants ni les hommes, ni le réel, Clotilde « flotte en société comme l’ombre d’un astre mort », elle vit seule dans son petit appartement parisien avec son chat siamois Citrouille. Et puis ses petites pilules car Clotilde souffre de bi-polarité. Elle oscille entre extase exténuante et abattement profond.  Clotilde est aujourd’hui une femme déboussolée et perdue dans un train qui, de gare en gare, l’emmène à la fin du monde… Elle doit régler son histoire de coeur avec Guillaume, homosexuel, une histoire toxique qui l’a probablement rendue folle et qui la ronge depuis des années. Elle plonge dans le puits sans fond de sa mémoire pour tirer à la surface les cicatrices qui l’habitent. Elle fait appel aux souvenirs d’une enfance meurtrie et retrace méthodiquement l’origine de sa bi-polarité, marquée par le féminicide tragique de sa mère quand elle avait dix ans. Depuis, elle déteste les géraniums rouge sang qui pullulaient le quartier de sa tante. Le thème omniprésent de la santé mentale est un fil conducteur récurrent dans les livres de Chloé Delaume (comme son enfance fracturée dans « Le cri du sablier » et ses pulsions suicidaires dans « Eden matin midi et soir« ). Sous le couvert d’un pamphlet sociologique, médical ou même féministe, l’auteure dissèque le psyché complexe de Clotilde.
La première partie du livre, centrée sur les troubles mentaux déchirants de Clotilde, m’a indubitablement captivée. Beaucoup de passages ont résonné en moi dont notamment celui-ci :
« Accepter que le cerveau ne s’en sorte pas tout seul, bien sûr que c’est vexant. Mais Clotilde préfère une ingérence chimique plutôt que d’avoir tout le temps envie de mourir. Elle n’a jamais compris la vanité de ceux pour qui suivre un traitement relève de la faiblesse, qui voient comme une défaite l’apaisement de leurs souffrances. Si ce n’est qu’ils refusent de se regarder en face, s’emmitouflant de déni de crainte de voir leur reflet vêtu d’une camisole. La terreur est si grande face à l’idée de folie. »
 Cependant, la suite m’a plongée dans une perplexité croissante. L’auteure semble se perdre dans un enchevêtrement confus de sujets variés (le célibat, la sonorité, les mouvements metoo et LGTB, l’homosexualité, la prostitution, l’amour toxique,…), tout cela grouillant anarchiquement sans suivre une trame littéraire cohérente. Le Petit Robert est souvent mis à contribution pour contrer l’absurdité selon l’auteure de notre société.
« Oui, la douleur se dompte sans jamais disparaître, vu que la résilience il serait temps de l’admettre, c’est rien que des conneries. Petit Robert rappelle : « Résilience. n. f. Capacité à surmonter les chocs traumatiques ». Ça arrange bien tout le monde, cette histoire de résilience, on peut broyer les êtres puisqu’ils s’en remettent toujours.« 
Clotilde dans le train cherche désespérément à guérir de son addiction pour Guillaume qui refuse d’abandonner son partenaire actuel et se complait dans une relation principalement d’échanges épistolaires pseudo-romantiques autour de Ma Reine et du Monstre. Ensemble ils s’écrivent des mails enflammés où brulent la poésie ce qui touche profondément Clotilde qui ne doit sa survie qu’à la poésie.
J’aurais souhaité que cette histoire soit racontée plus directement, qu’elle soit plus concrète et tangible plutôt qu’être dispersée au gré des vents imprévisibles.
L’auteure se disperse à mon sens à tous vents au fil des pages. La vie détaillée de Clotilde semble perdre toute connexion avec sa maladie au fil des pages. Le côté médical disparait pour faire apparaitre une héroïne sexiste, qui juge, qui broie, qui un jour déteste les hommes pour ensuite tomber raide dingue d’un homosexuel.
Malgré ces réserves, j’ai retrouvé la plume audacieuse et provocatrice typique de Chloé Delaume qui manie les mots comme des armes et joue avec les codes traditionnels du genre littéraire avec une facilité déconcertante. Sa prose audacieuse résonne contre les murs; elle fait couler le sang des mots sur le papier; elle balance entre réalisme cru et beauté sordide; elle assombrit tout sur son passage. Certains passages offriront un certain réconfort à ceux qui souffrent de pathologies mentales tandis que d’autres défieront les conservateurs puritains un peu trop frileux.
« À user ses souvenirs on ne peut pas être vivant : le cimetière des amours mortes est son seul horizon, dans sa cage thoracique s’épuise son cœur zombie. »
Même si c’est inexorablement noir, cette prose me plait, me parle et résonne.
Venez découvrir tous mes livres refuges coups de coeur relatifs aux traumas de l’enfance dans la rubrique A la croisée des maux. https://coccinelledeslivres.be/trauma-de-lenfance/
C’est toujours délicat d’évaluer un nouveau livre d’un auteur particulièrement adoré. Je suis attristée d’avoir été légèrement déçue par ce livre dont le résumé était si prometteur. Avez-vous déjà connu cette déception face à un nouvel ouvrage d’un écrivain que vous admirez?

Recommandations 

Commentaires

22 commentaires

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    Hedwige

    le 22/08/2023 à 22:08
    Dommage que tu aies été déçue par ce livre. Je ne connais pas l’auteure mais nous faire partager cette souffrance qu’est la bipolarité, tellement complexe et difficile à gérer, est une entreprise bien périlleuse. J’aime beaucoup les citations que tu as choisies. Merci Magali, pour tes mots et pour toi.
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      magali

      le 22/08/2023 à 23:08
      Merci Hedwige, j’adore cette auteure. Ses précédents livres relatent ses maux suite à ses traumas de l’enfance. J’adore ses mots. Celui-ci est un patchwork dispersé sur trop de thèmes d’où ma déception. Amitiés et bises vers toi.
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    Anne-Sophie

    le 21/08/2023 à 21:08
    Coucou Magali, je prends enfin le temps de te répondre ici et je découvre avec bonheur ton incroyable chronique. Comme tu le sais j’avais adoré Le Cœur synthétique qui est le seul roman que j’ai lu d’elle. Celui-ci me tente beaucoup. Comme toi, j’apprécie des romans qui me parlent, qui évoquent la vie qui malmène. Ce livre sera l’occasion d’une nouvelle rencontre avec l’auteure. J’aime beaucoup Henri Loevenbruck pour son érudition, pour le conteur incroyable qu’il est. J’ai eu le bonheur de le rencontrer à l’iris noir. Il est fascinant dans ce qu’il écrit et adorable dans la vraie vie. Encore merci pour la sincérité de tes mots. Je t’embrasse
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      magali

      le 21/08/2023 à 23:08
      Merci Anne-Sophie pour ton passage sur mon bébé blog. Pauvre folle est différent du cœur synthétique car l’auteure se perd dans des analyses sociologiques qui partent dans tous les sens. Elle y dissèque trop de sujets d’actualité, trop de sujets féministes à outrance. Sa première partie concernée à la santé mentale m’a beaucoup plu puis j’ai perdu de l’intérêt. Essaie de lire ses récits autobiographiques comme Le cri du sablier ou Éden matin midi et soir. Viens lire mes chroniques sur ces deux livres. Amitiés.
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    Jeanne

    le 19/08/2023 à 21:08
    Chère Magali Je ne suis pas attachée à un auteur ou une autrice en particulier. Je choisis les livres en fonction du sujet qu’ils traitent. Sauf Proust, je l’ai lu parce que c’était lui, mais ce choix reste une exception. J’ai envie de revenir sur le concept de résilience que tu abordes dans ta chronique. C’est un concept galvaudé de nos jours. Il est utilisé comme un ordre donné aux gens qui souffrent pour qu’ils cessent de souffrir, surtout pour qu’ils cessent d’embêter les autres avec leur souffrance. La résilience à la base ce n’est pas ça du tout et c’est bien dommage que certains l’utilise à contresens. Voilà chère Magali ce que j’avais envie de partager avec toi suite à ta chronique que j’ai trouvée très intéressante. Bonne soirée 🌟🌺
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      magali

      le 19/08/2023 à 22:08
      Coucou mon amie, Toujours ravie de te lire. Oui, je suis d’accord avec toi sur le concept de la résilience. Dans l’ouvrage par exemple de Boris Cyrulnik La mémoire des fantômes (et dans la plupart de ses livres), il met en avant la résilience comme remède miracle. C’est quelque chose à l’époque qui m’a beaucoup dérangée car Cyrulnik donnait l’exemple d’adultes qui petits et marqués par une enfance malheureuse avaient fait des rencontres heureuses et porteuses de sens. Ce ne fut pas mon cas. Et je me suis sentie incomprise voire abandonnée. Que fait-on des adultes qui n’ont pas guéri à leurs traumas? On rebondit sur l’autre citation de Delaume qui console l’esprit avec des petites pilules car il est préférable de manger ces petites pilules que de vouloir mourir dix fois par jour. Je ne sais pas si j’ai bien compris le sens de ton commentaire avec le terme « résilience galvaudée » ? Je te donne un bout de moi. Certes j’ai eu mon fils qui a été mon oxygène et ma raison mais peut-on appeler cette naissance la résilience ? Galvaudé en effet. Utilisé à tout va. Éclaire moi si tu penses que je m’égare. Pour en revenir au début de ton commentaire, je trouve que c’est sûrement pas plus mal de ne pas avoir un auteur phare. Tu lis par plaisir, pour te divertir, pour vibrer sans chercher comme moi le livre puzzle / écho aux maux. Chloé Delaume par son enfance et ses traumatismes me touchent profondément. Ses mots auraient pu être miens à bien des périodes. Quand je me sentais très très mal, son récit Eden matin midi et soir m’a complètement chamboulée. Chaque mot était moi. Je l’ai envoyé à mon psy avec un mot d’adieu à la vie. C’était il y a longtemps. C’était hier.
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    Marie-Pierre T.

    le 19/08/2023 à 16:08
    Bonjour Cocci-Magali, d’abord, je voudrais te dire que ta citation est percutante, elle me parle et que l’autrice a trouvé une magnifique formule pour exprimer une réalité vécue par pas mal de personnes. J’admire ton objectivité, il ne doit pas être évident de s’avouer déçue par un auteur que l’on apprécie beaucoup et qui ne nous a jamais lassés jusqu’au jour où… en cela, le ton que tu donnes à ta chronique la rend très sincère, d’autant que l’on ressent que le sujet te tient à cœur. Hé puis, tu écris avec tellement de délicatesse que si l’autrice te lit, elle sera en empathie avec ta déception.
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      magali

      le 19/08/2023 à 22:08
      J’aime du fond du cœur l’écriture de Chloé Delaume. Ses mots décrivent avec force tous les maux, la souffrance des êtres amputés de leur enfance, le chagrin immense des êtres meurtris. J’ai retrouvé des extraits dans ce livre la plume percutante de l’auteure mais malheureusement je n’ai pas accroché à l’ensemble du livre trop dispersé. J’ai une préférence pour ses récits autobiographiques.
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    Sandrine (100Dreams)

    le 18/08/2023 à 22:08
    Coucou Magali, Ce n’est pas facile d’écrire une chronique en demi-teinte, surtout lorsque l’on aime l’auteur, mais j’aime la justesse et l’honnêteté de tes mots. Ce livre n’est pas pour moi, mais j’ai pris plaisir à te lire. Amitiés.
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      magali

      le 19/08/2023 à 10:08
      Merci Sandrine et bonjour a toi. C’est très frustrant de passer à côté d’un nouveau livre d’un auteur qu’on suit de très près. Ce n’est pas grave je m’en suis remise. Je t’embrasse Sandrine.
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    argali

    le 18/08/2023 à 20:08
    Oh, il m’intriguait. Mais après t’avoir lue, je pense que ce n’est pas pour moi. Trop noir. Mais merci de l’avoir présenté.
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      magali

      le 19/08/2023 à 10:08
      Un avis n’est pas l’autre. Le côté « trop noir » n’est vraiment pas ce qui m’a dérangée ici. C’est le côté « roman fourre tout » qui m’a déplu.
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    Victoria BONUS

    le 18/08/2023 à 10:08
    Merci pour cette découverte. Très belle chronique soignée et fouillée. Tout ce que j’aime.
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      magali

      le 19/08/2023 à 10:08
      Cette chronique me rend triste pourtant. Je ne la trouve pas belle mais juste sincère. Bisous ma belle
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    Laura

    le 17/08/2023 à 20:08
    Coucou, merci pour ta chronique de ta première lecture de la rentrée littéraire. Ce n’est pas une auteure où j’accroche à ses écrits. Je pense que je vais me tourner vers d’autres romans. Belle soirée
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      magali

      le 18/08/2023 à 07:08
      Je comprends, son univers assez morbide est assez noir et déprimant. Ça ne peut pas plaire à tout le monde. Quand j’allais très mal, ses mots m’ont beaucoup parlé et résonné en moi.
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    Babounette

    le 17/08/2023 à 20:08
    Bonsoir Magali, oui, je comprends, l’ayant été très longtemps, mais tu sais, le temps qui passe apaise les souffrances. Il faut être patiente et…y croire très fort. Gros câlin d’amitié.
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      magali

      le 18/08/2023 à 07:08
      Merci pour ton soutien Babou. Le temps apaise, aggrave, va savoir. On a finalement peu de prise sur demain. Vivons maintenant. Amitiés.
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    Mamichapitre

    le 17/08/2023 à 13:08
    Cc ma Cocci jolie, comme je le dis souvent il arrive parfois qu’une histoire n’emprunte pas le chemin de notre cœur, c’est ainsi… l La phrase qui te parle me parle aussi ma belle, il faut parfois admettre qu’une aide médicamenteuse peut être salutaire. Je pense bien à toi et je t’embrasse😻
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      magali

      le 17/08/2023 à 19:08
      Merci ma mimi cocotte, à toi aussi ça t’arrive de passer à coté d’un livre d’un auteur que tu adores? Moi je suis toute triste de ne pas avoir accroché à Pauvre folle vu que je suis fan de Chloé Delaume. Snif snif.
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    Babounette

    le 17/08/2023 à 00:08
    Difficile de parler de la bipolarité, mais tu le fais bien ma foi. Et puis, à partir de quoi est on qualifié de fou ?Quelles normes faut il dépasser pour basculer au royaume des fous ? Je ne suis ni bipolaire ni folle, mais on m’a fait croire que je l’étais. Heureusement, un psychologue a compris ce qu’il m’était arrivé. Je lui suis éternellement reconnaissante. Ta chronique est bien pensée. À bientôt Magali, je te lis toujours avec plaisir.
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      magali

      le 17/08/2023 à 19:08
      Merci Babounette chérie pour ton gentil passage sur mon bébé blog. Te lire me fait toujours très plaisir et me réchauffe le coeur. Comme Chloé, je souffre mentalement et suis obligée de suivre un traitement chimique d’où la citation publiée dans mon article qui me parle beaucoup. Mieux vaut être sous camisole chimique que de souffrir à la mort et avoir des idées de mort. Gros bisous. A bientôt.

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