La Coccinelle des livres

S’éveiller dans le noir

Livre écrit par : Alexandra Gerbaut Maison d’édition : Alba bastida Nombre de pages : 171
Chronique créée le 03/01/2024 10 commentaires

Ce recueil est composé de poèmes intimes regroupant les

souvenirs et fragments de vie d’une jeune femme sur le

chemin de la reconstruction.

Quête de la lumière et de la résilience, ces textes constituent

le fruit d’une longue lutte intérieure visant à renouer avec

la petite fille meurtrie et lui redonner la parole. Ils démontrent

aussi la force de l’écriture, comme arme salvatrice,

pour triompher des violences.

 

En posant des mots sur ses maux, ALEXANDRA GERBAUT

s’adresse à toutes les victimes de violences sexuelles et

particulièrement à celles qui n’ont pas été crues, qui n’ont pas

été entendues, dont les traumatismes ont été tus, et qui meurent

de solitude.

Chronique 

Merci à Alexandra Gerbaut de m’avoir confié son recueil. C’est du précieux, c’est de l’ordre du plus intime. Parce que parfois les mots exorcisent les maux et que ça en devient vital.

Alexandra est la femme affamée de lectures  sur Instagram. https://www.instagram.com/la_femme_affamee_de_lectures/

Se promener sur son compte est d’une richesse insoupçonnée. On y retrouve des chroniques sur des livres qui lui ressemblent, où elle peut s’émouvoir, se retrouver, cautériser. C’est poétique, c’est beau, c’est un écrin brut.

« Il y a en toi  une petite fille qui crie famine. Alors tu es devenue une femme affamée. »

Une enfance saccagée par le viol, par la solitude, par l’absence d’amour et de protection maternels. Alexandra ne se veut plus victime mais résiliante, résistante et combattante. Avant de laisser rentrer le soleil dans sa vie, elle laisse les mots tambouriner contre la porte des maux, elle sème poésie pour consolation, elle crie famine contre l’injustice, les fractures intérieures, le ventre à jamais vide tenaillé par la peur d’une lignée au destin assassin.

« Dans ton ventre règne cette conviction inébranlable: un bébé ne peut pas naître de cet endroit, de cet endroit où l’on a tué l’enfant en toi. »

Alexandra, j’aurai envie de t’offrir un petit film de quelques minutes où tu nous verrais heureux mon fils et moi. Des jours, des mois, des années. Mon fils fut mon plus beau cadeau et mon plus beau combat pour que la vie pleine de soleil nous remplisse chaque nouveau jour. J’ai aimé comme j’aurai tellement voulu être aimée petite…

Alexandra écrit sa nuit, ses cauchemars, ses pulsions de mort, son manque d’estime, ses peurs les plus sombres.

Elle attend aussi.

« J’attends de la vie qu’elle me berce d’amour. J’attends de la vie qu’elle ferme les lourdes portes de mon enfance maltraitée.  J’attends de la vie  qu’elle rende justice à mon innocence fauchée.  J’attends de la vie  qu’elle ne m’abandonne plus. J’attends de la vie les promesses d’une aube d’été. »

J’aime ces livres, ces récits qui résonnent en moi, j’y vois inexorablement comme une main tendue vers moi. Je crois qu’entre écorchés vifs, on se reconnait tous un peu. On a une odeur spéciale que seuls des êtres déchus et mal aimés reconnaissent à la ronde.

Page 59, ce recueil me parle tout particulièrement, ces mots me donnent des frissons.

« -Qu’est-ce qui te fait le plus peur? – Que les autres me voient comme moi je me vois. » Arthur Rimbaud-Paul Verlaine.

« S’ils te voyaient comme je te vois, ils passeraient leur chemin et ils auraient raison car tu ne vaux rien. Me susurre la voix de mon démon. »

Quand les blessures de l’enfance sont saillantes et handicapantes, la confiance est anéantie, l’estime de soi abimée voire perdue. On a besoin du soleil, de belles personnes sur notre chemin, de rencontres qui appelent à la résilience, au lacher-prise. Alexandra parle de son mari, de sa jolie maison, de son travail qu’elle aime, de ces moments où elle chantonne.

Pas de secrets, pas de magie, il faut oser approcher le beau pour qu’il nous apaise quelques instants.

Comment grandit-on en tant que fille avec une mère défaillante?

On donne la vie pour guérir son enfant intérieur et faire mieux…

On refuse la vie car la colère gronde trop fort. J’aurai pu écrire ces mots, sans ta verve bien-sur chère Alexandra mais souvent j’ai oscillé entre amour et haine envers ma propre mère. Même si cette dernière n’est que le fruit d’une enfance malheureuse. Comment aimer quand on n’a pas été aimé petit?

 « Tu as tout fait pour me gâcher. Tu as fait de moi une mendiante au regard dénué d’éclat. Tu as ravi toute la lumière pour ne me laisser que deux bras orphelins à jamais privés d’étreintes, et un coeur piégé par l’hiver qui ne connait pas la chaleur d’une mère. 

Femme-enfant démunie, je me sens si abandonnée et en colère que je ne parviens plus à t’aimer. Que je regrette d’être née. Que j’en viens mène à m’interroger de la pertinence de mon existence sur terre. »

J’ai envie de clore cette chronique avec ce passage p.101 en guise d’espoir.

Un jour, quand j’en aurai fini, quand mon cahier n’aura plus de pages, quand de ma plume ne coulera plus d’encre, j’allumerai un grand feu de tout ce qui m’a écorchée. Je regarderai se consumer les souffrances de mon passé pour ranimer en moi une flamme nouvelle. Si vous saviez comme je rêve de danser sous les étoiles autour de ce brasier. Si vous saviez comme je rêve de lui créer que c’est moi qui ai gagné. Si vous saviez comme je rêve de ce moment où je renaîtrai de mes cendres. »

Merci Alexandra pour ce voyage introspectif qui permettra j’en suis certaines aux victimes de maltraitance de se sentir moins seules. Ton recueil m’a fait pleurer tant je m’y suis reconnue dans l’encre et l’antre de tes mots. Nous avons dix ans d’écart d’âge, continue à allumer les flambeaux car en vieillissant certaines blessures se réveillent sans crier gare. Garde ta boussole direction le sud et continue de prendre soin de ta petite puce, ton enfant intérieur. Si tu as pour ma tendre communauté un message d’espoir et des recommandations de lecture, n’hésite pas à laisser un mot en commentaire. Ce serait un privilège de te lire par chez moi.

A toi mon bien-aimé  ♥

A travers ce recueil, je tenais une fois de plus à te rendre hommage toi l’homme que j’ai tant aimé. Parce que je veux me souvenir de tout, parce que toi et moi c’est une histoire de jours, de mois, d’année teintée d’éternité.

Tu as été le seul, l’unique à m’aimer toute entière et à voir en moi le soleil reclus dans mes tiroirs. Tu m’as écoutée parler de mes maux, de mes démons. Je me souviens de ces moments comme si c’était hier. Nous avions tous deux les yeux humides et ensemble nous avons séché les larmes l’un de l’autre. Ton empathie était grande. Avec ma peine et mon coeur gelé, tu m’as serré quinze ans dans tes bras et tu m’as réchauffée à chaque étreinte. Je souriais dans tes bras, je me plongeais dans ton regard d’ange, j’aimais sentir ta peau de bébé loin des senteurs viriles et nauséabondes des hommes mauvais. Tu as été là jour et nuit pour moi. Tu venais parfois près de moi la nuit et on allumait une petite bougie pour que la nuit se fasse plus douce. Tu as aimé mon fils qui lui aussi t’aimait tant et plus. Tu lui parlais musique, histoire, sciences. Nos discussions à table étaient animées de toute cette tendresse commune. Dieu que tout cela me manque ! Dieu que tu me manques. Ensemble nous sommes allés au refuge adopter ce petit chat noir dans sa cage que mon fils a appelé Clochette. Tu étais là. Encore.

Tu as enlevé les petites roues du vélo en étant derrière ce petit garçon haut comme trois pommes pour le voir pédaler sans assistance.

Tu étais là. Toujours.

Tu étais là quand j’ai adopté Lilou, tu étais là quand elle a eu des petits. Tu les voyais grandir avec moi car tous les jours tu étais là.

Nous avions notre routine: je te sautais dans les bras et ne te lâchais plus. Tu me demandais comment vas-tu, je répondais « je vais toujours très bien quand tu es là ». Tu souriais. Tu m’appelais la petite fille du soleil.

J’ai eu l’idée soudaine d’adopter un chien. Tu m’as donné ton aval et de suite tu as eu un coup de coeur pour Maika. Tu la trouvais si belle. Et comme elle t’aimait ce petit chien, tu te laissais faire quand elle te faisait des tonnes de bisous.

Jamais tu ne disais mot quand elle déposait des poils sur tes habits, jamais tu ne voyais chez moi une maison pas toujours entretenue, tu étais là pour moi, j’étais là pour toi. Je t’ai confié toute ma vie et je t’ai écouté parler de la tienne, de ton enfance heureuse, de ce moment si triste lorsque ta soeur est décédée avant l’heure. Tu m’en as longtemps parlé. Avec toi, la vie était légère, plus facile. Tu étais mon amoureux, mon ami, mon frère, mon alter égo, la main qui me fait traverser le brouillard, celui qui n’avait jamais honte ni peur de moi. Tu n’as jamais été aimé comme tu l’aurais voulu par une femme (je sais les secrets de ton âme) mais de moi tu as été aimé. Te rappelles-tu ces moments où nous nous promenions main dans la main? Tu étais si heureux. Et moi donc!

Aujourd’hui tu brilles quelque part là-haut mais tu n’es plus là pour sécher mes larmes ni pour me serrer fort dans tes bras. Jamais je n’ai connu pareil bonheur en ta présence.

Quand tu es mort, j’ai reçu un message que je n’ai pas du tout aimé ; « oh si moi je perdais mon meilleur ami, je serai anéantie ». Ce meilleur ami était toujours là lui alors que toi tu étais mort. Mal. J’ai eu mal. Il ne passe pas un jour sans que je pense à toi. J’ai la chance d’avoir une psychologue qui m’écoute parler de toi. As-tu entendu combien c’était beau les mots et les larmes qui ont jailli en parlant si fort de toi ?

Je pensais que tu étais éternel. Comme de vieux amants, je pensais que nous partirions ensemble. Que tu étais immuable tant que je veillais sur toi.

Je te vois partout où je suis. Car partout où je suis, tu y étais. Ta présence, ton odeur est imprégnée partout autour de moi. En moi, tu habites tout mon être. Je pense à toi à chaque seconde pour te retenir le plus longtemps dans mon coeur. Merci mon ange d’avoir été tout ce que je n’ai jamais reçu avant toi: bienveillance, bonté, tendresse, amour et fidélité. Ta simplicité, ton regard, nos cafés ensemble, nos moments de silence remplis de chaleur, ta main dans mes cheveux, ta mémoire intacte qui me faisait rire (je t’avais fait regarder le film : La solitude des nombres premiers, tu t’en souviens de là-haut c’est certain tant tu avais détesté ce film). Mes goûts cinéphiles à l’époque étaient louches je l’admets mais ce n’était pas le film le plus important, c’était quand je m’endormais dans tes bras.

Je crois que je vais devoir mourir à nous deux si je veux un jour aimer quelqu’un qui n’est pas toi. Je ne suis pas sûre d’y arriver car tu as inscrit ton adn dans mes veines.

Tu me manques. Je n’en parle plus parce qu’on attend de moi que je vive sans toi mais je n’y arrive pas mon ange. Je pensais que tu étais mon meilleur ami mais ta mort a révélé combien tu étais le centre de ma vie.

Sois mon ange et veille sur moi si tu le peux. J’ai tant besoin de toi.

 

« Quand je dis tout bas la beauté du monde, je parle de toi »

Louis Aragon

Suggestions de beaux livres pour faire rougir les étoiles

de toute la quintescence des mots qui tiennent chaud 

« Nous avons tous un petit jardin secret que l’on atteint par des routes bordées d’acacias, de sureaux et de songes. Il ressemble à ces petits cimetières que l’on trouve à la sortie des villages, il protège nos plus beaux souvenirs, ce que nous avons de plus précieux. Dans ses jardins saute et gambade notre enfance, défilent tous les chagrins d’une vie. » Je me souviens de tous vos rêves; René Frégni.

 

« La beauté a puissance de résurrection. Il suffit de voir et d’entendre. C’est par distraction que nous n’entrons pas au paradis de notre vivant, uniquement par distraction. »  L’homme joie. Christian Bobin.

 

« Je sais qu’elle est comme un moineau craintif, elle en a parfois l’allure, un oiseau fragile, magnifique et miraculeux, qui s’est posé sur une branche à quelques mètres de moi, et qui m’écoute vivre, ou plus exactement qui m’écoute dérouler une suite de mots gracieux, des phrases sonores et douces, des variations pleines d’allitérations, et ce moineau n’a plus peur de l’énorme être humain, si dangereux dés qu’il se trouve si près de lui, ce moineau ne rêve que d’une chose, pouvoir lui parler et que tous deux se comprennent enfin. Mais je sais aussi que si je m’arrête de prononcer mes douces, belles, et régulières phrases, et surtout si je bouge, si je fais un seul geste brusque, le moineau sera effrayé et quittera sa branche pour toujours. Oui, elle est comme un moineau, je ne dois pas l’effrayer si je veux que nous puissions rester proche le plus longtemps possible. » L’éternel printemps. Marc Pautrel.

Commentaires

10 commentaires

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    Louisa

    le 07/01/2024 à 18:01
    Magali , j ai relu « a toi mon bien aimé «  c est vrai comme dit babounette , ta lettre à Livio , elle arrache ! Dieu ce que tu écris bien . Après toutes ces lectures , je mesure à quel point ton âme et cœur ont été meurtris par la vie. Je me rends compte aussi à quel point j ai vraiment eu de la chance d être née ds ma famille. Mais sache que nous serons toujours là pour toi et si fiers de pouvoir te donner notre amitié. Prends bien soin de toi ma pitchounette
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      magali

      le 08/01/2024 à 13:01
      Merci ma petite Louisa d’amour, je suis heureuse de t’avoir dans ma vie auprès de mon fils. D’échanger avec toi sur l’amour que nous portions à ton frère. De le voir parfois briller dans tes yeux quand tu t’ouvres un peu à moi sur tes qualités : ta compassion, ton empathie, ton altruisme inexorable. Toi et Michel êtes un couple adorable. On vous aime et on vous remercie pour tous les services rendus même au fond de la nuit noire quand je ne croyais plus en la vie. On vous embrasse très très fort ❤️❤️
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    Jeanne

    le 06/01/2024 à 19:01
    Chère Magali Ta confession est bouleversante. Je mesure combien certaines souffrances sont indicibles, certains chagrins insondables. Dans la tourmente de ton cœur des lumières brillent pourtant : la psychologue qui sait t’écouter, les mots de celles et de ceux qui ont vécu des souffrances et des chagrins identiques aux tiens. Je te souhaite de trouver chaque jour la force de suivre ces lumières dans l’espoir qu’elles t’apportent de l’apaisement. Je t’embrasse Jeanne
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      magali

      le 07/01/2024 à 12:01
      Merci Jeanne, c’est un beau cadeau que tu m’apportes à l’instant. Un cadeau aux notes de l’espoir, de la mémoire, de jours meilleurs, d’instants lumineux. Mon bien aimé est à chaque seconde à mes côtés. Je le sens vivre en moi et porter mon cœur pour que je continue de vivre. Dans les yeux de sa sœur, je le revois, avec sa bonté et sa gentillesse propre à cette famille de gens heureux. J’espère qu’un jour, on retrouvera tous ces êtres qu’on a perdus. Qu’ils seront là pour nous accueillir dans un écrin d’éternité heureuse.
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    Thébert Anne-Sophie

    le 03/01/2024 à 19:01
    Je n’ai pas les mots Magali pour te dire combien je suis touchée par ton retour de lecture et par le post très personnel qui le suit. Cet amour inconditionnel est magnifique. Ton témoignage est bouleversant. Merci pour avoir laissé ton cœur et tes souvenirs parler. Le soleil est dans tes mots, dans ton âme il faut juste le laisser filtrer dans les volets de ta tristesse pour lui donner toute sa place. Celle qui le fera rayonner en toi de façon inépuisable. Affectueusement, Anne-Sophie
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      magali

      le 05/01/2024 à 13:01
      Merci Anne-Sophie pour ce long message rempli d’amitié et d’espoir. J’avais besoin de déposer un morceau de mon bien aimé quelque part. Ce recueil a éveillé en moi tant d’amour que ça en devenait vital. C’est fou le pouvoir des mots ! Écrits ou parlés ! Mon blog est mon jardin précieux. J’y travaille avec douceur et passion. J’y parle de moi, de tous ces livres qui m’ont été d’un grand secours dans ma vie. Je vais placer le livre d’Alexandra dans la rubrique « traumas de l’enfance ». Merci d’être là douce amie 🌺
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    Babounette

    le 03/01/2024 à 14:01
    Bonjour Magali, tout d’abord, as-tu reçu mon mail ? Je viens de lire ta lettre adressée à ton amour, waouhhhhh, elle arrache. Poignante. Je n’ai pas de mots pour exprimer mon admiration. Sûr qu’il t’entend de là ou il est. Mais c’est très difficile pour toi. Tu sais que tu as des personnes qui sont en pensées avec toi. Qui te lisent et écoutent ta souffrance, sans jugement. Tiens bon, tiens fort, il est près de toi, tu ne le vois pas, mais il est là. Je t’embrasse très tendrement. Babounette /Christine
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      magali

      le 03/01/2024 à 19:01
      Coucou gentille Babou, Oui oui j’ai bien reçu ton mail. Merci. Je vais le relire précieusement et te répondre. C’est très gentil d’avoir lu ma déclaration, j’en avais cruellement besoin. Déposer un peu de lui quelque part. Le recueil d’Alexandra m’a touchée en plein cœur. Elle parle de ses démons et de sa combativité intérieure pour lever la tête vers l’aube. Merci de tout mon cœur chère amie d’être là, pour me lire et m’apporter cette amitié que je garde comme un trésor. Prends bien soin de toi.
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    Alexandra

    le 03/01/2024 à 13:01
    Wow… je n’ai pas les mots chère Magali, merci. Si j’ai décidé de rendre public mes poèmes et mes maux, c’est précisément dans l’espoir que ce recueil se retrouve entre les mains de personnes comme toi et moi, âmes et cœurs écorchés et meurtris par la vie. Alors merci encore. Merci pour ces mots très beaux et surtout, prends bien soin de toi.
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      magali

      le 03/01/2024 à 19:01
      C’est moi qui te remercie pour ce cadeau. Lire ton récit m’a fait du bien. Tu as réveillé une centaine d’émotions et tu m’as donné envie de chantonner et de regarder l’aube se lever sous un nouveau regard. Merci pour tes mots si précieux.

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