J’ai découvert le compte Instagram de Victoria Bonus sur le tard. Je voyais son petit nom un peu partout dans les posts que je commentais et je la trouvais charmante. Nous sommes devenues amies. C’est alors que j’ai eu envie de me pencher sur son livre. Les retours sur son livre auto-édité étaient encourageants, pourquoi pas le découvrir. Je vous avoue que je m’attendais, au vu de la page de couverture très girly à lire une histoire feelgood. Et bien pas du tout, c’est tout sauf feelgood. C’est même plutôt une histoire assez grave…
Eléonor a 49 ans quand elle consulte une psychologue car elle ne va pas bien. Devant cette thérapie, les souvenirs remontent et elle nous raconte. Son amour incommensurable pour ses enfants, Charles et Victor. Les premières pages sont d’une beauté indescriptible ! Ce flot d’amour d’une mère pour ses enfants m’a donné la chair de poule. J’étais pleine de nostalgie devant cette période si heureuse de ma propre vie. Tout ce qu’Eléonor décrivait au sujet de ses enfants, de ses maternités m’a touchée en plein cœur. J’ai trouvé ces premières pages gorgées d’amour et de tendresse.
Malgré ce bonheur sans nuage dans la vie de mère d’Eléonor, quelque chose se trame que personne n’aurait pu deviner dans cette famille si parfaite. L’habit ne fait pas le moine. Un adage qui colle bien à ce livre. Les apparences sont bien trompeuses. Eléonor va faire face à des difficultés dans sa vie d’épouse mais aussi de mère. Mais dans toutes ces épreuves, Eléonor restera profondément attachée à ses enfants, faisant du mieux qu’elle peut. Il vous faudra lire ce livre si vous voulez découvrir les tourments de cette mère de famille, il vous faudra le lire si pleurer devant la réalité d’une mère acculée, impuissante, démolie ne vous fait pas peur. Il vous faudra le lire si vous aussi quelque chose de profondément infini vous lie à votre/vos enfant(s). La nostalgie alors vous guettera, le cœur émoustillé. Vous aussi vous vous rappellerez combien les premières fois avec la chair de votre chair sont des moments éternels dans votre mémoire de mère. Comme moi, qui sait, vous revivrez grâce à ce livre la magie de l’amour avec celle-celui-ceux qui compte(nt) le plus dans votre vie. Vous aurez aussi envie de frapper, de hurler car certaines choses sont très injustes dans cette histoire comme dans la vie de beaucoup.
En somme, c’est une histoire qui ne laisse pas indifférent. Qui ressemble à ce qui passe pas loin de chez moi. Une histoire qui m’aura fait traverser bien des montagnes russes. Lu d’une traite, je n’en ai fait qu’une bouchée, relevant les yeux à certains passages, ébahie, en apnée pour en discuter avec mon fils. J’étais tellement prise par l’histoire que j’avais l’impression souvent de la vivre à l’intérieur.
Pour un roman auto-édité, je dis bravo car il en faut du talent pour savoir tenir éveillée des heures durant une lectrice comme moi, souvent bien exigeante. On sent combien Victoria s’est investie dans son livre, les coquilles y sont absentes (ce qui est rare pour un roman auto-édité), la qualité de l’histoire et de l’écriture sont absolument remarquables. J’émets juste quelques hésitations sur ce choix de couvertures ou le titre qui manquent de corrélation avec l’histoire tellement plus profondes qu’il n’y parait.
Ayant un peu discuté avec l’autrice, je peux vous dire que cette histoire trouve ses sources d’inspiration dans la propre vie de Victoria, dans celle de ses copines et dans l’imagination débordante de l’autrice. Ne reste plus qu’à dénouer la partie vraie de la partie fictive.
« De là, jusqu’ici, en passant par ici (montrant le nombril), c’est moi qui t’ai fait. Tout entier ». Il riait aux éclats et je recommençais. Je faisais allusion, confite d’amour, pétrie de fierté, à ma grossesse et à mon allaitement exclusif pendant six mois. J’avais nourri ce petit être avec mon corps, moi toute seule: en mon sein puis serré contre mon sein. »
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