La Coccinelle des livres

Le serpent majuscule

Livre écrit par : Pierre Lemaitre Maison d’édition : Le livre de poche Nombre de pages : 312
Chronique créée le 23/12/2022 2 commentaires

4e de couverture


« Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l’autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu’une seule balle, bien sûr. »

 

Dans ce réjouissant jeu de massacre où l’on tue tous les affreux, Pierre Lemaitre joue en virtuose de sa plume caustique. Avec cette œuvre de jeunesse inédite, il fait cadeau à ses lecteurs d’un roman noir et subversif qui marque ses adieux au genre. Dialogues cinglants, portraits saisissants, scénario impitoyable : du pur Pierre Lemaitre.

 » […] [Une] réussite totale, une langue savoureuse, une intrigue parfaite, un ton délicatement sarcastique » Le Canard Enchainé

« Un roman savoureux, drôle et fort méchant » Biblioteca

« C’est noir, très drôle et complètement inattendu » Madame Figaro

 

Bien des hommes ont un problème avec l’âge. Soit ils refusent les années et ils sont pathétiques, soit ils les revendiquent et ils sont ridicules.

N’ayant que peu apprécié le peu lu de Pierre Lemaitre https://coccinelledeslivres.be/trois-jours-et-une-vie/, je me suis portée vers ce livre avec prudence. Pourtant très vite, je me suis laissée embarquée par cette histoire semi rocambolesque qui n’est pas sans rappeler Mami Luger https://coccinelledeslivres.be/mamie-luger/.

Mathilde, une sexagénaire bien en chair est une tueuse à gage professionnelle. Mais depuis quelque temps, elle accumule les maladresses, ce qui inquiète le commandant Henry que Mathilde aime éperdument en secret.

Une série de meurtres s’abat en France, de l’homme d’affaire Maurice Quentin à la pauvre mère célibataire Constance, le mystère plane. Quel dommage de ne pas apprendre le mobile de ces meurtres. Pierre Lemaitre nous fait rentrer dans la vie de ces victimes comme Constance, tirant ainsi sur la corde sensible mais ne nous donne aucune réponse. C’est frustrant.

Malgré tout, ce petit monde qui tourne autour de Mathilde, l’inspecteur Vassiliez, le vieux monsieur sénile, le voisin Lepoitevin, même le dalmatien Ludo de Mathilde, ils ont tous de quoi nous émouvoir tant l’auteur en dresse un portrait fin et non dénué d’humour.

Les scènes sont très visuelles et sensorielles, les pages se tournent sans l’ombre d’ennui. Cette Mathilde nous fait tourner la tête avec ses sautes d’humeur, ses principes qui l’amènent dans des colères incroyables.

En dépit des bémols relevés plus haut, j’ai pris un plaisir sadique à suivre les péripéties de Mathilde qui est un personnage haut en couleur.

En 3 lignes, Le serpent majuscule c’est…

Un roman complètement addictif, impossible à lâcher

A l’humour féroce

Avec une héroïne qui décoiffe

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