Pauvreté, famine, guerre, suffit-il d'un bateau, d'un avion pour rejoindre le monde derrière lequel courent les promesses de la paix, de la faim assouvie, de l'espoir? Existe t-il un monde meilleur ?
Les rêveurs, eux ils existent.
Voici venir les rêveurs :
Jende, Neni et leur fils Liomi quittent leur Cameroun pour tenter une vie meilleure en Amérique.
Ils s'en vont loin de Limbé, loin de ce panneau avec ces quelques mots «bienvenue à Limbé, ville de l'amitié ».
En Amérique, c'est autre chose, les gens courent, après l'argent, après l'amour. La misère court elle aussi dans les rues du Bronx. Être citoyen américain coûte cher.
La famille Jonga telle une marionnette accrochée aux doigts de l'Amérique, entre rêves et réalité, virevolte au bon vouloir de la chance mais aussi de la crise économique.
Les rêves sont fragiles. Emprisonnant parfois les rêveurs dans leurs propres rêves.
Au-delà de la trame et de l'histoire camerounaise, avec fluidité et sincérité, Imbolo Mbue questionne subtilement : où s'en vont les rêves quand on ne les voit plus ?
« La société pardonne souvent aux criminels, jamais elle ne pardonne aux rêveurs ». Oscar Wilde.
La Coccinelle des livres
Voici venir les rêveurs
Chronique créée le 02/09/2018
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