Chronique
A peine sorti, ce livre rencontre déjà un beau succès. Andréa Bescond, auteure des « chatouilles », une écrivaine que je découvre à l’instant.
Ce serait dommage d’en dire trop sur ce livre au risque de spoiler l’histoire. J’en dirai donc le moins possible.
Trois protagonistes : Louisette, Hervé et Lio. Louisette, 1964, elle s’enfuit le ventre rond chez sa sœur cadette, elle fuit une famille défaillante. Hervé lui, 2016, il essaie de relever la tête de l’eau après le décès prématuré de son grand amour Magnolia. Maintenant c’est sa mère qui décède. Et il n’est pas au bout de ses peines.
Lio, 2018, elle a vingt ans, sa mère n’est plus et elle n’a qu’une idée en tête, la vengeance.
Ces trois-là se connaissent, un peu, beaucoup, presque pas mais quelque chose les relie au-delà des liens du sang, c’est la fatalité, le destin qui s’est acharné sur eux tous. Comme une pierre qui roule et roule et pousse le malheur à chaque génération. Ça porte un nom il me semble, constellation familiale, généalogie.
J’ai beaucoup aimé la première partie du roman où l’on découvre l’histoire de chacun. Le suspens et la tension sont menés tambour battant. Arrivent les révélations, le puzzle s’emboîte et la mayonnaise est retombée de mon côté.
Ça part un peu dans tous les sens sans apporter un ancrage psychologique ou émotionnel. Ça parle beaucoup de sexualité, de beuh aussi, je n’adhère pas avec cette sexualité pornographique que décrit l’auteure sous prétexte que c’est l’époque qui veut ça.
Je suis aussi assez sceptique sur cette relation père-fille peace and love, passe-moi ton joint.
Si l’histoire démarrait vraiment bien, je regrette cette seconde partie qui aurait mérité plus de fouille, plus d’envolée émotionnelle, plus de troubles, plus de profondeur en somme.
Une lecture en demi teinte.