4è de couverture
La Coccinelle des livres
Une belle vie

Première page
Hier
Avril 1985
Emma – 5 ans
Ma sœur est née ce matin. Elle est moche.
Elle est toute rouge et toute rayée.
Papa demande si je suis contente, je dis non. Je suis pas contente. Je la veux pas. J’espère qu’ils vont la laisser à l’hôpital.
Je lui prêterai pas mes jouets.
Mais j’aime bien son doudou.
Extrait
« Pendant mes phases dépressives, je n’étais là pour personne, pas même pour moi. C’est quelque chose, la dépression. On en parle en chuchotant, en levant les yeux au ciel, comme si c’était honteux, comme si c’était du cinéma. On attend de la personne malade qu’elle se secoue, qu’elle fasse preuve de volonté, comme si elle aimait ça, elle, patauger dans le désespoir, comme si elle n’espérait pas apercevoir un jour la lumière qui lui ferait supporter les ténèbres. Ça fait peur, je crois. On sait que personne n’est à l’abri. Voir quelqu’un sombrer et assister à sa propre impuissance est effrayant. Je n’en veux à personne, je n’en veux surtout pas à ma sœur. »
Chronique
Deux sœurs, des retrouvailles, une enfance malheureuse, le dernier né de Virginie Grimaldi n’est pas si feelgood que ça avec des sujets graves traités trop superficiellement. Mon avis : mi-figue, mi-raisin.
L’auteure: Virginie Grimaldi
Virginie Grimaldi est née en 1977 à Bordeaux où elle vit toujours. Traduits dans plus de vingt langues, ses romans sont portés par des personnages attachants et une plume poétique et sensible. Ses histoires, drôles et émouvantes, font écho à la vie de chacun. Elle est la romancière française la plus lue en 2019, 2020 et 2021 (palmarès Le Figaro littéraire/GFK) et lauréate du Livre favori des Français en 2022 (France Télévisions).
Source: https://virginiegrimaldi.com/
Virginie Grimaldi n’aime ni les séances photo ni les interviews. Virginie Grimaldi préfère passer des heures à échanger avec ses lecteurs, chanter dans sa voiture avec ses enfants ou s’occuper des fleurs avec son mari dans leur maison près de Bordeaux. Elle fuit tant la lumière qu’elle a même suggéré à son éditrice de publier sous pseudonyme. Ce qui lui a été refusé. Pour quelqu’un qui rêvait de ne pas se faire remarquer, c’est raté : en 2019 et en 2020, elle a été la romancière française la plus lue de l’Hexagone selon le palmarès « Le Figaro »/GFK. Et quand on lui demande ce qu’elle ressent, elle sourit : « Quand il t’arrive quelque chose auquel tu ne t’attendais absolument pas, tu l’intègres difficilement. C’est comme si on me l’annonçait pour la première fois ! »
Si elle a tant de mal à admettre ce succès, c’est parce qu’on lui a souvent répété qu’écrire serait impossible. Les maisons d’édition avaient refusé son premier roman. Elle devint alors assistante commerciale puis, des années plus tard, retentera sa chance grâce à un concours de nouvelles.
« Je travaille ma phrase jusqu’à ce qu’elle sonne juste. Dans ma tête, c’est comme une musique. »
Virginie en rigole aujourd’hui. Elle aime rire, et son rire se transmet dans ses livres.
Source : interview complète sur Paris match
Mes différentes chroniques des livres
de Virginie Grilmadi, du flop au coup de cœur :
Commentaires
14 commentaires
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Chrystèle
le 02/06/2023 à 10:06A priori pas mon style de lecture mais non seulement il en faut pour tous les gouts et nous évoluons, avons des moments, des envies ponctuelles parfois donc je ne dis pas qu’un jour, j’aurais envie d’ouvrir un feel-good qui puisse me faire du bien et me vider la tête. Par contre, le côté « fourre-tout » m’effraie quelque soit le genre d’ailleurs. Merci pour ce retour et les liens vers les autres livres de l’auteure, c’est top, comme à chaque fois !-
magali
le 02/06/2023 à 12:06Coucou Chrystele, Je pense oui que les livres de Grimaldi ne sont pas pour toi… sauf peut-être quand tu seras très très vieille et que tu ne verras plus que d’un œil. Mais ce temps n’arrivera jamais. Il y a des âmes éternelles. Merci pour tout ton soutien au fil des jours sur mon bébé blog. Amitiés.
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ileauxtresors
le 31/05/2023 à 08:05J’avoue que je ne suis pas très attirée par la littérature « feel-good ». Je me dis en lisant les commentaires que j’ai sans doute des préjugés et qu’il faudrait passer outre ! Mais dans ce que je lis, j’ai aussi noté ces derniers temps une tendance à accumuler les « thématiques » et je n’aime pas quand cela se fait au prix d’un traitement superficiel – donc si je franchis le pas, je ne le ferai pas avec ce titre ! Je te souhaite de plus aimer tes prochaines lectures…-
magali
le 31/05/2023 à 12:05Oui Isabelle, c’est tout à fait cela que je ressens également. Si tu veux écrire un livre feelgood, il faut éviter de tout mélanger et l’adage sur les 4e de couverture disant « vous passerez du rire aux larmes » m’effraie d’autant plus. Le seul livre que j’ai adoré de Virginie et qui est d’ailleurs le livre préféré des français (le débat fait rage) c’est Il est grand temps de rallumer les étoiles. Peut-être à essayer de ton côté pour te faire une idée… ma chronique sur ce livre est ici.
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Lire1x
le 30/05/2023 à 10:05Je ne l’ai pas encore lu…je constate chez d’autres autrices dites feel good un besoin de traiter des sujets graves, de travailler l’écriture et de tendre vers une littérature plus select…A force de clamer haut et fort une étiquette négative autour de ce fameux feelgood, il est peut être normal que les auteurs s’en éloignent…et puis derrière les mots se cachent des êtres humains comme nous…avec leurs hauts et leurs bas…avec leurs joies et leurs peines-
magali
le 30/05/2023 à 15:05Oui probablement as-tu raison ou du moins une explication plausible à ce changement de style. L’étiquette feelgood est mal vue. C’est dommage car il y a de très bons feelgood remplis de joie et de bonne humeur.
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Jeunejane
le 30/05/2023 à 09:05Je n’ai pas encore lu celui-ci. Ton avis m’intéresse beaucoup. Le thème de deux sœurs et de la recherche de souvenirs revient souvent dans les romans actuels. Le dernier que j’ai lu d’elle « Les possibles » m’a beaucoup plu avec cette dédramatisation de la maladie d’Alzheimer du moins dans ses débuts. Virginie Grimaldi a une plume et un humour que j’apprécie beaucoup mais j’ai deux lectures en retard.-
magali
le 30/05/2023 à 15:05Mon père étant parti d’une de ses formes de maladie, je n’aurai pas pu lire ce livre. Je l’aurai trouvé banalisant et faux à mon humble avis.
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Sandrine (100Dreams)
le 30/05/2023 à 08:05Il en faut pour tous les goûts, pour tous les âges de la vie. J’ai eu ma période feel good, policier et thriller, je m’en suis laissée et comme toi, c’est ailleurs que mon cœur vibre et s’émeut. Merci pour ton beau retour. 😉-
magali
le 30/05/2023 à 15:05Coucou Sandrine, J’ignorais ça de toi. Tu es arrivée sur Babelio alors que cela faisait des années que tu lisais ? Moi j’ai commencé ma vie de lectrice avec Babelio.
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Sylvie
le 29/05/2023 à 21:05Je n’ai pas lu celui-ci, mais je ne ferme pas la porte, j’ai apprécié en général ce que j’ai découvert d’elle jusqu’ici.-
magali
le 30/05/2023 à 02:05Quelle chance d’être une fan invétérée. Ce n’est plus mon cas. Malheureusement.
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babounette
le 29/05/2023 à 15:05Comme tu l’expliques Magali, le temps qui avance et nos pensées qui se peaufinent nous font parfois voir les choses autrement. Ne serait-ce pas aussi du fait que tu en as lu beaucoup les uns après les autres ?-
magali
le 30/05/2023 à 02:05Non ma Babou, mes goûts ont évolué avec les épreuves de la vie je suis moins sensible à ce genre de livre « fourre tout ». Je cherche ces livres qui feront encore battre mon cœur… si tu en connais fais moi signe…
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