Ayant beaucoup aimé Simetierre, j'ai voulu réitérer l'expérience du King version horreur à travers une lecture commune avec mon ado.
Alors oui, Simetierre m'avait entièrement convaincue. L'atmosphère y est parfaitement restituée. Pour Salem, je suis plus mitigée. Beaucoup de personnages ici que le King prend plaisir à introduire un à un sans lien entre eux sauf d'être habitants de Salem. On se doute vite qu'il va arriver des problèmes à ces personnages.
Alors que Simetierre se concentre sur une seule famille. Ce qui permet l'empathie et l'attachement. Dans Salem, trop de personnages sans possibilité d'attache de mon côté.
Contrairement à Simetierre, j'ai trouvé que l'action se mettait assez vite en place et que l'horreur montait crescendo. Ce qui a évidemment davantage plu à mon fils. Horreur pour certains mais pas pour moi. Ce qui me fait peur, c'est plus l'ambiance, l'atmosphère, hémoglobine, zombies et loups garous, cela me fait plus rire qu'autre chose. Pas vraiment de gros frissons ici donc.
Bémol également sur le côté obscène en première partie qui m'a un peu parasitée ma lecture.
Par contre, ce que j'ai le plus apprécié dans Salem, c'est le talent du King à se servir de la nature pour soulever quelques passages poétiques de toute beauté. Il distille des pétales de rose dans des flaques de sang, et cela m'a énormément plu.
Un thème de vampires peut-être un peu désuet mais servie d'une écriture fine même si j'étais un peu en reste des sempiternelles descriptions du King que j'avais fini par beaucoup apprécier.
La Coccinelle des livres
Salem
Chronique créée le 27/03/2020
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