Si quelque chose ne tourne pas rond chez vous, que vous pratiquez à longueur de journée l’auto dépréciation, l’auto critique, l’auto dévalorisation, si une petite voix dans votre tête (la vieille du grenier cfr. Pourquoi les femmes font des burn out) vous assomme de « tu es trop nul », « tu ne vaux rien », « tu es trop moche »,… il y aura toujours quelque part un livre pour vous venir en aide et vous prouvez que vous vous trompez.
Cette petite voix dans ma tête de Valérie Roumanoff en fait partie. Valérie est hypnothérapeute et l’auteure d’ouvrages de développement personnel. Elle connaît bien son sujet. Et surtout on la ressent habitée et conscientisée par cette thématique de l’auto dépréciation. Un vrai plus !
Alice est une jeune femme de trente-huit ans mariée à Julien et mère de deux petites filles, Chloé et Léna. Alice travaille en tant que chargée de marketing mais sa terreur c’est de prendre la parole en public. Elle perd tous ses moyens.
À la maison, c’est pareil, tout est sujet à la critique, ses imperfections la rendent malade et la plonge dans un mal-être profond où elle perd toute confiance en elle.
Arriver trop tard chercher le kimono pour sa fille, c’est l’auto flagellation de la mère trop nulle. « Tu rates tout ! Tout ! Tout ! Tu ne vas quand même pas pleurer pour un kimono ! Et dans le métro en plus ! Tout le monde va te prendre pour une folle ! » Faire brûler le repas, évidemment « même un repas simple tu n’y arrives pas ».
Il ne manquait plus que Julien son mari se fasse licencier et aille consulter pour un pari stupide un magnétiseur qui va lui prédire qu’il va bientôt changer de femme. Impensable tant ces deux-là s’adorent mais quand on traverse une période difficile, on prend souvent les présages d’étranges marabouts pour argent comptant.
Le monde d’Alice va doucement voler en éclats. Et avec un indice de confiance aussi médiocre, elle ne pourra pas faire grand chose. Si ce n’est subir, encore, s’apitoyer, encore, pleurer, encore.
Mais doucement elle va s’intéresser à quelques outils thérapeutiques qui vont doucement l’amener à puiser au fond d’elle des ressources insoupçonnées.
C’est une histoire très touchante et souvent parsemée d’humour. Le scepticisme d’Alice ou ses tentatives d’aller de l’avant avec incrédulité font mouche. C’est réaliste en somme. C’est un peu vous ou moi en proie à des complexes d’infériorité et autres démons intérieurs en train d’essayer de réciter un mantra de réparation intérieure. Essayez de vous dire « je t’aime » au supermarché après avoir renversé des conserves par terre, vous ne l’avez pas vu, mais un client derrière vous observe le sourcil dressé comme une petite bête étrange que vous êtes.
Plusieurs réflexions philosophiques parsèment ce petit livre et c’est avec moult intérêt que je les ai soulignés. Un exemple parmi tant d’autres:
« Justine lui a expliqué qu’on était sur terre pour apprendre quelque chose et que chacune de nos vies était l’occasion de progresser sur notre chemin personnel. Tant qu’on n’a pas intégré la leçon, on recommence la même expérience de vie en vie. »
Il n’y a pas de solutions clés sur porte pour soigner ses bleus à l’âme, chacun ira là où le vent le portera avec bienveillance. À tâtons bien souvent. Du théâtre, des livres, un thérapeute, musique, loisirs artistiques, il n’y a pas qu’une voix dans votre tête mais des voix à suivre, à tester, à adopter pour vivre plus en paix avec vous-mêmes.
En bref, Cette petite voix dans ma tête est un livre bien-être qui nous donne quelques clés pour nous débarrasser de nos petits démons intérieurs. Il nous aide à relativiser et à apprendre à s’apprécier et à cesser de tout auto-critiquer pour tout et rien. Des outils thérapeutiques sont partagés ainsi que des réflexions pertinentes sur l’existence et notre psychologie.