La Coccinelle des livres

Mon désir le plus ardent

Livre écrit par : Pete Fromm Maison d’édition : Gallmeister
Chronique créée le 11/10/2019 0 commentaire
Je viens apporter quelques nuages par ici afin que vous puissiez mieux apprécier le grand soleil qui illumine ce roman. Un peu d'ombre fait toujours du bien.

Bon bon, j'ai lu pas mal de billets sur ce livre « culte » et je dois dire que je m'attendais à découvrir une avalanche de sentiments, un feu d'artifice amoureux grandiose. « Désir ardent », ça promet beaucoup de chaleur.

Je ne vais pas poster un énième résumé sur cette histoire. En bref, ça parle d'un couple, Maddy et Dalton. Passionnés par le rafting, deux enfants, et une femme, Maddy, vingt-sept ans, ravagée, déjà, par une grave maladie, la sclérose en plaque.

Mon listing de tout ce qui m'a dérangée perso dans ce roman :
- Une absence de chronologie. On passe d'un état à un autre sans préparation ni adaptation. Mad et Dalt veulent un enfant, leur désir le plus ardent. Paf chapitre suivant, l'enfant est là. Dalt veut un second enfant, pas Maddie, paf de nouveau l'enfant est là. Assez désarçonnant.
- Trop évasif et pas assez descriptif à mon goût. Comment sont Mad et Dalt? Leurs forces, leurs failles, leur physique. Trop trop imprécis pour me faire happer.
- Les sentiments du couple sont trop hermétiques pour moi. Je n'ai rien perçu de leur attachement.
- Des descriptifs à rallonge sur l'eau, le rafting au début de l'histoire au détriment peut-être d'un peu plus de centrage émotionnel et psychologique sur les deux personnages.
- La première partie m'a beaucoup ennuyée, dû au fait que je n'étais attachée à aucun personnage travaillé de manière trop évasive pour moi. J'ai dû attendre plus de cent pages pour me sentir un peu happée dans l'histoire. Mais là encore, beaucoup d'agacement. Mad est malade, ne veut pas de second bébé, ce que je peux comprendre mais son mari s'acharne et insiste. Elle est où l'empathie et le sentimentalisme lié à ce contexte dramatique ? Rien ressenti.
- Secondairement, la traductrice semble fâchée avec le subjonctif. Totalement absent ici.
- Accessoirement, la littérature américaine ne m'aime pas, les noms, les villes, la traduction, tout cela me rebute un peu.

Je suis donc passée à côté de ce roman adulé. Parce que j'aime les sentiments exacerbés, un fil conducteur clair et transparent, des émotions à la pelle. L'empathie m'a manqué dans ce roman. Pas touchée par ce couple que je n'ai pas cerné, et que j'aurai voulu cerner, pas touchée par la prose, le style, l'histoire. Bref, je reste à la gare et j'embarquerai pour un prochain train.

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