Ce que j'aime avec Karine Tuil, c'est son talent lorsqu'il faut plonger et fouiller l'âme humaine. Ses personnages sont détricotés avec une psychologie telle que je me sens happée à chacun de ses romans.
L'insouciance c'est l'histoire de trois hommes et une femme. Un soldat, un politicien, un PDG et une journaliste.
Tous ces personnages ont au moins un point en commun : la souffrance.
Sur fond de crise identitaire fidèle à Karine Tuil, ce roman dresse un tableau assez noir de la société.
Ce dernier opus est maîtrisé, l'écriture est fluide, parfois percutante, je regrette néanmoins que le noir habille clairement ou subtilement la trame de ce roman. Cette histoire sent la mort, tant la souffrance est palpable. Même si l'auteure semble l'éclairer sous le réverbère de l'amour et du soleil de l'insouciance, il m'a manqué l'espoir et la vie que j'avais tant aimés dans L'invention de nos vies.
Karin Tuil excelle dans les émotions et la psychologie, j'espère la découvrir à nouveau dans un roman plus lumineux.