La Coccinelle des livres

L’homme que je ne devais pas aimer

Livre écrit par : Agathe Ruga Maison d’édition : Flammarion
Chronique créée le 20/05/2022 0 commentaire
Deux livres, j'en retiens deux, de ces livres qui réveilleraient n'importe quel mort et soufflerait le baiser de l'amour fou, de la passion. La Plus que vraie d'Alexandre Jardin l'année dernière et cette année, L'homme que je ne devais pas aimer d'Agathe Ruga. Qui n'a jamais rêvé d'aimer comme un fou/une folle, qu'on me donne l'envie scandait le crooner, je l'aime à mourir pleurait le français, puis résonnent ces vers, comme à un rocher comme à un péché je suis accroché à toi tu m'as privée de tous mes chants tu m'as vidée de tous mes mots pourtant moi j'avais du talent avant ta peau… Comme Lara ou Serge, comme bon nombre d'entre nous, Ariane est tombée malade en tombant amoureuse. Tout se gangrène, toute sa vie devient intox, un combat de boxe contre un paradoxe dans sa vie réglée à l'inox, son coeur une box à trémolos, joue contre jour au son d'une juke-box qui pleure Je suis malade. Malade d'amour malade de toi. Pourquoi une femme mariée mère de jolies petites filles se met-elle à fantasmer sur ce bellâtre italien qui sert au bar d'à côté ? Ariane nous le raconte en dévoilant quelques pans de sa jeunesse où les hommes ont toujours eu un pouvoir immense dans la vie de sa propre mère. Tout homme devrait lire ce roman car oui messieurs, vous y avez ici le premier rôle. On se fout de votre carte de crédit, nous ce qu'on veut, c'est qu' « un homme attrape nos tripes sans nous parler ni même nous toucher, sentir les fibrillations cardiaques de notre époque, son insouciance et ses idéaux on veut écouter du rap opaque dans des bras déraisonnables. » Alors si un jour vous rencontrez une femme à qui vous demandez « qu'est ce que tu veux? » et qu'elle vous répond «Je voudrais juste être un beau voyage dans ta vie. », ne la laissez pas partir. Quand Agathe Ruga parle d'amour, elle le fait avec ses tripes et sa chair, avec ses doigts humides, elle glisse sur les courbes de l'amour, elle s'arrête sur le séant de la passion, elle appuie sur le manque, la faim, elle reprend l'ardeur dans le regard, elle s'arrête bien après l'épuisement, ça sent la bête, ça sent la folie, mais qu'importe car oui, Agathe, c'est dans le brasier de l'amour fou qu'on se sent vivant comme jamais.

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