« Les oubliés du dimanche » me laissait présager un décor de maison de repos, de personnes âgées en fin de vie. Ce roman est davantage un récit sur l'amour et de ces êtres qui sont aimés deux fois plus.

On y découvre Justine jeune aide soignante aux Hortensias vouant une tendresse infinie à ces petits oubliés.
Puis Hélène à travers son carnet de vie et dont Justine lui fait la lecture comme pour la tenir en vie. Car c'est bien connu, une personne âgée se raccroche à son passé, à ses souvenirs, l'avenir n'étant plus qu'une question de quelques mois sans goût ni saveur.
L'histoire d'Hélène et de Lucien est belle et pleine de poésie. Cette mémoire qui flanche à tout âge et qui par force d'amour et de tendresse ramène à sa place perdue toute la magie de l'instant présent.
Le récit de vie d'Hélène m'a beaucoup plu, je l'ai trouvé pur et immaculé de tout ce que l'amour a de meilleur à offrir.
J'ai été un peu malmenée dans les secrets de la vie de Justine et de son frère-cousin Jules. Était ce nécessaire d'en surajouter alors que l'histoire de base me semblait suffisante?

Je garde une étoile dans ma poche car il m'a manqué un petit quelque chose à cette histoire de pensionnaires oubliés. L'histoire m'a semblé les oublier ces petits vieux. J'en attendais plus. le titre du roman c'était bien pour eux pourtant. Et puis, mes yeux ne pouvaient totalement se fermer devant la dure réalité des maisons de repos. Si une gentille fée aide soignante passe son temps à masser mains et pieds ou à faire la lecture, qu'on le crie plus fort alors, il me semble que les maisons de repos en manquent cruellement de ces petites fées qui croient aux oiseaux.
Je lui remettrai alors l'étoile que je garde dans ma poche, pour faire briller les yeux de tous ces vieux qui ne sourient plus.