La Coccinelle des livres
Le tatoueur d’Auschwitz
Chronique créée le 04/12/2018
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Le tatoueur d'Auschwitz est le récit de Lale, sans patho ni romance exagérées et non désirées par ce dernier. C'est un témoignage réaliste d'un homme slovaque qui fut envoyé au camp de concentration de Birkenau en 1942. Lale se démarquera assez vite des autres prisonniers pour son intelligence hors norme, sa grande empathie et générosité envers autrui. Il bénéficiera également d'une bonne étoile qui n'aura de cesse de faire de l'ombre à l'étoile jaune juive et lui confinera une protection qui le conduira à devenir le tatoueur d'Auschwitz. Bien sûr que graver un matricule sur la peau des prisonniers est un travail indécent et inhumain mais s'il est fait par un homme sensible, il peut entraîner moins de douleurs. Et surtout un confort que les autres prisonniers n'ont pas. C'est ainsi que Lale rencontre Gita dont il s'éprend à la seconde même. L'immensité de son âme qu'il voit dans ses grands yeux marrons lui transperce le coeur.
« le tatoueur d'Auschwitz est l'histoire de deux êtres ordinaires, qui ont vécu dans des circonstances extraordinaires, privés non seulement de leur liberté, mais aussi de leur dignité, de leur nom, de leur identité. » (Note de l'auteure, p. 274)
Le tatoueur d'Auschwitz est plus qu'une belle histoire d'amour.
C'est le parcours d'un homme dans l'horreur qui n'aura de cesse de sauver son prochain car qui sauve une vie, sauve l'humanité. C'est l'histoire d'un homme bon qui a pris dans ses mains et ses poches l'humanité délaissée par les nazis et les monstres de l'holocauste.
On pourrait reprocher un manque de profondeur dans ce roman, ce manque en devient compréhensible lorsqu'on apprend dans la postface qu'il en était du désir de Lale que l'auteur fasse preuve de simplicité dans son travail d'écriture.
Un récit historique sur un pan de l'histoire qui mérite d'être lu en mémoire à tous ces êtres qui sont morts faute à l'ignominie des hommes.