Lecture laborieuse avec ce roman moins abouti que les derniers romans de Jody Picoult...

Comme avec Mille petits riens, on retrouve les mêmes ingrédients : un drame-la recherche de la vérité-le procès.

Emily et Christopher se connaissent depuis toujours. Ils sont nés à trois mois d'intervalle, leurs parents sont voisins et les meilleurs amis. Les deux enfants vont grandir côte à côte, ils seront si proches que leur relation peut être qualifiée de fusionnelle. Ils sont à eux deux la partie d'un tout. Complémentaires et indissociables. le roman s'ouvre sur le drame de la quatrième d'ouverture : Emily est retrouvée morte, une balle à la tête. Tout accuse Chris qui était présent lors de ce drame. Pourtant, le garçon répète qu'il s'agit d'un suicide... d'un pacte où il était question qu'ils se suicident tous les deux.
L'auteure construit son roman entre le passé et le présent, une façon d'immiscer le lecteur à la compréhension du drame final.

J'avais littéralement dévoré Mille petits riens, un roman mature et parfaitement maîtrisé dans le triangle psychologique des personnages. Ici, le pacte me laisse sur la faim. Pourquoi ?
- L'absence émotionnelle des personnages. Quand sa fille de 17 ans décède dans de tragiques circonstances, il y a émois et réactions. Nada ici. Déception 1.
- Beaucoup trop de longueurs (535 pages qui m'ont semblé tourner en rond) étendues sur des faits superflus alors qu'un travail sur les sentiments aurait redoré la trame. Déception 2.
- Une latence sur la relation parents-enfants qui manque cruellement de punch et d'intérêt. Déception 3.
- Un manque d'audace dans les réflexions quasi inexistantes en toile de fond. Déception 4.

Ce roman a été écrit en 1999. Mille petits riens est sorti en mars 2018. On ressent malheureusement le souffle manquant des années dans le pacte. J'espère que Jody continuera à nous habituer à mieux et sortira un peu de son schéma de prédilection où le procès joue une part importante.