Baptiste est un écrivain pour ainsi dire raté, surtout si on se fie au classement des ventes sur Amazon de son troisième roman « Entrée dans l’hiver ». Baptiste écume à la loupe chaque jour et chaque heure ce classement qui lui donne des hauts le cœur. 475 758e, ce n’est pas fameux. Horrible et désespérant pour l’auteur d’Entrée dans l’hiver. Il sombre peu à peu dans une mélancolie et une déprime car à l’insuccès de son roman succède la fin de son histoire avec Maxine, plaqué pour son dentiste. Pauvre Baptiste, seul dans son petit studio de 6 mètres carrés. Sa vie s’apprête néanmoins à changer quand sa voisine, Madame Halberstadt lui demande de garder son chien pour se faire opérer de la cataracte. Mais les chiens pour Baptiste ce n’est pas sa tasse de thé. Il a toujours préféré les chats, plus propres, plus discrets et plus silencieux.
Mais cette idée fixe, c’était avant que Courgette de son vrai nom Croquette ne lui apporte la chance qu’il attend depuis des millésimes.
J’aime beaucoup Stéphane Carlier depuis Les gens sont les gens et ce roman ne déroge pas à la règle. J’ai dégusté un sympathique roman bien écrit où le sourire illumine les pages dans ce délicieux portrait d’écrivain déchu à la recherche d’un peu de chance, d’un peu de bonheur. J’ai beaucoup aimé sa liste de belles choses où il revisite les plaisirs simples et gratuits (un tilleul dans la ville, l’odeur de la baguette grillée, les cartes postales, la neige en ouvrant ses volets, la correspondance de Flauber, les mains des bébés, les mouchoirs à l’eucalyptus, le vent dans les arbres,…)
C’est frais, c’est une belle histoire à hauteur d’homme, une belle histoire canine, une histoire qui donne le sourire et fait du bien.