Totalement sous le charme et conquise! De la première à la dernière page, ce roman transpire une histoire fiévreuse, brûlante, terriblement vivante et saisissante.

Dans l'asile de Sharston, début du XXème siècle, travaillent, dorment, dansent les «faibles d'esprit », les fous, mais aussi des mélancoliques ou des gens comme vous et moi qui un jour, ont crié un peu trop fort.
Pour une vitre brisée, Ella se retrouve enfermée dans cet asile.
Pour un passage à vide, John y est enfermé depuis deux ans.
Pour fuir l'horreur, c'est parfois mieux d'être enfermée à Sharston, c'est du moins l'avis de Clem.

N'est pas le plus fou celui que l'on pense et enferme, le Dr Fuller a bien des projets pour ses pensionnaires.

Ce roman est un pur régal, plongée dans ce roman sans temps préliminaire, j'ai parcouru le cycle des saisons avec John et Ella, deux êtres malmenés par la vie qui doucement le temps d'une valse, vont s'apprivoiser, se chercher, se comprendre, et valser loin devant au plus près de la liberté.

C'est un vrai coup de coeur ce roman. L'écriture est vivante, sincère, fouillée. L'auteure s'est inspirée de l'histoire de son arrière grand père pour écrire La salle de bal, on sent toute l'expertise de ce patrimoine familial et surtout combien l'écriture respire l'émotion du passé familial.

Didactique et pertinent dans son aspect plus intellectuel, dépaysant et bouleversant dans sa romance, ce roman est pour ma part une réussite totale dans les abysses de la condition humaine de l'époque.