Un roman très déroutant où se disputent le jour et la nuit, la lumière et l'ombre. Très déstabilisant de cerner cette jeune femme aux allures fantomatiques et bien mystérieuses.
Mathilde a connu un grand amour, de celui qui fait mal au coeur parce que Guillaume est un homme instable, indépendant, peu coutumier de l'attachement et encore moins des sentiments amoureux. Mathilde en est folle. Mais elle souffre trop que pour continuer à aimer un mur, un coeur de pierre. Quand elle rencontrera Gaspard, c'est une nouvelle chance qui s'offre à elle. le jour la prend tout entière dans ses bras. Pourtant, petit à petit, Mathilde va sombrer dans une douce folie aux contours schizophréniques.
C'est vrai que la quatrième de couverture en dévoile de trop sur l'intrigue de ce roman, ce qui est dommage car ce roman est un condensé bien plus étoffé. C'est un roman qui parle d'amour mais pas que, il distille des questions sur la place qu'on occupe ou voudrait occuper dans la société, ou auprès de sa famille. Mathilde malgré ses mystères est une femme attachante qui rêve d'écrire son premier livre, qui cherche sa place, à avoir sa part de bonheur. Pour un premier roman, Cathy Galliege s'en sort à merveille. C'est vif, sensible, imagé. J'ajouterai un petit bémol, j'aurai préféré un peu plus de profondeur entre les différentes étapes de la trame narrative, on passe un peu trop vite du bonheur au malheur sans avoir eu le temps de palper l'un et deviner l'arrivée de l'autre. Sinon, cela reste un roman sensible et maîtrisé.
La Coccinelle des livres
La nuit, je mens
Chronique créée le 03/03/2019
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