Comment sortir indemne d'une pareille histoire ?! Bienvenue en enfer ! Bienvenue chez nous, chez eux, bienvenue sur terre.
Une mère parmi tant d'autres accouche un beau jour d'un beau bébé. Cette mère ne le désire pas et décide d'accoucher sous x, on qualifie le bébé d'enfant mort-né. Il n'a juste déjà pas de mère quand il pousse son premier cri. Un mois plus tard, la mère se ravise et avec le père qui reconnaîtra l'enfant prennent en charge leur enfant. Enfant mort-né... Et d'une certaine façon, c'est le sort qui les attend à ces enfants dont leur seul défaut étant d'être né, d'être vivant... Diana, funeste prénom pour cet enfant au destin macabre et tragique.
Roman choral où s'épancheront à tour de rôle, la grand mère de Diana-sa tante-son institutrice-sa directrice-l'assistante sociale-le second instituteur-les gendarmes-le médecin légiste. La liste est longue pour rassembler autour de la fillette un monde où les yeux verront l'impensable : les bleus, les plaies, les brûlures,... Autant d'ecchymoses venant réveiller les consciences. La petite protège, minimise, chaque hématome relève d'une maladresse. La maladroite lui colle comme un mauvais nom trop facile.
La maladresse semble ricocher sur plus d'une tête. le monde adulte, monde de faux-fuyants pendus comme des marionnettes aux bonnes lois du plus haut. Protection exacerbée des parents.
Quand la conscience pavane dans l'inconscience. Qu'une enfance se brise de plein fouet enchaînée à la barbarie de leurs géniteurs. Une histoire comme tant d'autres et qui me laisse un goût amer en travers de la gorge. Un enfant n'est qu'amour et innocence et le préméditer dans les griffes de bourreaux fous, inadmissible, intolérable. Quand la justice n'émet que doutes, approximations, soutien parental (!), j'en reste bouche bée. Et pourtant... La maltraitance enfantine est un sujet grave et semble évidente à dénoncer pour nous spectateurs, lecteurs, mais pour eux là-bas, le corps enseignant, l'aide à la jeunesse, cela reste un domaine sensible où les parents sont à mon humble avis trop protégés...
La Coccinelle des livres
La maladroite
Chronique créée le 10/12/2018
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