La Coccinelle des livres

Je suis l’abysse

Livre écrit par : Donato Carrisi Maison d’édition : Le Livre de Poche
Chronique créée le 07/11/2021 0 commentaire
Après plusieurs longs jours sans retrouver le plaisir habituel de lire, j'ai tenté ce thriller sans trop y croire. Même si je ne l'ai pas lu en une nuit blanche, ce polar m'a passionnée. Je l'ai trouvé efficace et percutant sur toute la ligne. C'était aussi mon premier Donato Carrisi, je n'avais pas objet a comparer. Dans ce thriller, on va suivre quatre personnages principaux. Ni plus ni moins. L'homme qui nettoyait, la chasseuse de mouches, la jeune fille à la mèche violette et Micky, le seul à être nommé. Ce petit monde va se tourner autour, se fuir ou s'attirer. Il y aura des meurtres de femmes d'un certain âge et blondes oui surtout blondes platines (mais là n'est pas l'épicentre de ce livre, les scènes ne sont jamais gore car implicites). Il y aura surtout un aspect psychologique passionnant que seul le lecteur pourra cerner. Psychologie autour de l'homme qui nettoyait, l'homme invisible qui fuit les gens, qui se méfie de tous et qui semblent marqué au fer rouge. La chasseuse de mouches s'occupe de pister ces hommes qui martyrisent leur compagne. La jeune fille à la mèche violette tente d'en finir avec la vie. C'est un thriller que j'ai trouvé intelligent et habile dans cette façon de nous donner les pistes de réflexion à nous lecteurs. Les ellipses temporelles sur la jeunesse de l'homme qui nettoyait sont les clés de cette intrigue. Et savoir que nous sommes uniques tenanciers du mystère autour de cet homme mi ange mi démon est tout à fait jubilatoire. Tout m'a plu dans ce thriller qui utilise à bon escient le sens des détails. Ni trop ni trop peu, juste assez pour nous faire visualiser chaque scène importante et nous les plaquer en mémoire pour l'assemblage du puzzle. Un polar qui joue aussi sur la corde sensible en creusant l'abysse, la où émerge le mal, où il se nourrit, se fortifie et émerge dans une réalité dramatique. Ce thriller est inspiré de faits réels, c'en est d'autant plus effrayant. Le seul livre m'ayant donné des sueurs froides liées à l'ambiance obscure c'est Simetierre du King. Je suis l'abysse m'a procuré le même effet. C'est tout dire.

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