Il n'y a pas plus que 5 petites étoiles ? J'aurai bien décroché toutes les étoiles du ciel pour ce livre tant ce roman m'a littéralement bouleversée et happée le coeur. Des passages entiers ont fait écho en moi manquant de faire jaillir mes larmes.
Ce roman ne compte que 142 pages et j'ai pourtant eu l'impression de m'immerger dans une fresque humaine, une bouleversante saga familiale digne d'une tragédie shakespearienne.
J'ignore si Max aurait pu être heureux. Car il est d'autant plus vrai ici que parfois on veut mais on ne peut pas. Max, avec son enfance malheureuse ne parviendra jamais à attraper le bonheur. Même son grand amour avec Halley puis la naissance de sa fille Rosie ne le sauveront pas.
« De quelle peine tu parles ? Celle de l'enfance. Cette chienne de peine comme une puce sur le dos d'un clébard. »
Quand on naît dans un caniveau comme Max, si on attrape les étoiles, on les laisse filer parce que ça fait trop mal d'être ce qu'on est, rongé par la honte et les peurs, ça fait pâlir le soleil...
Ce roman retrace avec une sensibilité folle le parcours d'une famille leur donnant tour à tour la parole. Ça parle d'amour, d'amour fou, de sacrifice, de solitude et de vide. Reste en bouche le sentiment de n'être à sa place nulle part quand on a trop flirté avec le malheur.
Ce roman m'a émue comme jamais. Tom Noti parle pour tous ces êtres qui cravachent à donner un sens à leur vie, pour tous les rendez-vous manqués, pour le 1,2,3 soleil caché dans le dos des fantômes, pour ceux qui comme Max n'ont d'autre choix que de se détacher de tout ce qui peut faire peur, honte, de tous ceux qu'on pourrait décevoir. Tom Noti écrit avec son coeur, ses tripes, son âme. C'est une histoire qui fouille dans les ruines de l'enfance, dans les déchirures de l'âme. Qui parlera à tous ceux qui se cherchent, qui titubent, qui aiment de loin en silence, qui aiment mal.
Une littérature précise, poétique, imagée, profonde, sans être plaintive ni larmoyante, une littérature flambeau illuminée, allumée, animée, aimée, vivante.
C'est une de ces lectures qui me marquera au fer rouge car pendant quelques heures, la lune s'est racontée aux étoiles et au soleil. Les anges se sont tus. Les poètes se sont réveillés, le malheur s'est pendu à leurs cous car même lui n'a pas arrêté la roue de l'amour.
Un énorme merci aux éditions la trace pour l'envoi de ce livre à la couverture magnifique.
La Coccinelle des livres
Elles m’attendaient…
Chronique créée le 16/07/2020
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