La Coccinelle des livres

Dis bonne nuit

Livre écrit par : Christian Blanchard Maison d’édition : Belfond Nombre de pages : 256
Chronique créée le 01/07/2023 0 commentaire
« Dis bonne nuit », une œuvre de Christian Blanchard, est une tentative d’exploration de l’esprit humain qui, malheureusement, ne parvient pas à susciter autant de surprise et d’émerveillement que prévu. Je m’attendais à un tourbillon d’intrigues plus fascinant.
Le récit nous entraîne dans la vie complexe et mystérieuse de Leïla, une détective privée aux prises avec ses propres démons intérieurs tout en menant une enquête sur un cas d’adultère imprévisible. Tourmentée par des cauchemars incessants, elle est hantée par des souvenirs occultés de son enfance qui semblent refuser obstinément de rester dans l’ombre.
La trame narrative se déroule lorsque Leïla est contactée par une épouse trompée désireuse de faire éclater la vérité. S’engageant fidèlement dans cette mission, Leïla découvre des indices sérieux et solides. Cependant, peu après le début de son enquête, René – le mari infidèle – la contacte pour retrouver Hubert, son amant disparu brusquement sans laisser de trace ni nouvelle. Ainsi commence pour notre jeune inspectrice une enquête bizarre qui la conduira à croiser le chemin d’une organisation masculine extrémiste ; un panorama trouble où les récits glaçants de René au sujet d’Hubert – féru d’aventures périlleuses – donneront froid dans le dos. Jusqu’où ces circonstances emmèneront-elles notre courageuse détective?
En parallèle du tumultueux voyage introspectif et professionnel de Leïla se déroule l’histoire poignante d’un père en pleine bataille pour obtenir la garde de son fils suite à une séparation déchirante. Petit à petit, on découvre les liens subtils qui unissent ces deux intrigues.
Ce thriller coule sans effort comme un ruisseau tranquille mais manque cruellement du bouillonnement sauvage des rapides ; il n’y a que peu d’éclats inattendus pour éveiller mon intérêt profondément. Bien que le personnage principal soit méticuleusement construit, je n’ai ressenti aucune affinité particulière envers elle. Les thèmes cruciaux du refoulement psychologique et des traumatismes enfantins sont abordés avec une légèreté décevante; j’aurais apprécié qu’ils soient explorés plus profondément pour ajouter plus de substance au récit. Les indices sont trop facilement discernables; l’effet recherché est ainsi dilué.
Comparativement aux œuvres « Antoine » et « Iboga » – deux romans brillamment conçus par Blanchard que j’ai adorés jusqu’à chaque page tournée – « Dis bonne nuit » semble être un pas en arrière.

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