Deux couples emménagent dans une maison mitoyenne à tout point identique, deviennent voisins et très vite amis. Laeticia et Tiphaine mettent au monde un fils à trois mois d'intervalle. Ce petit monde entre deux haies est rempli de joie, bonne humeur à l'image des voisins parfaits. Jusqu'au jour où Maxime, le fils de Tiphaine et Sylvain meurt. L'histoire prend alors des allures dramatiques frisant l'overdose entre la paranoïa, le chagrin et les manipulations. J'ai trouvé ce roman très réussi. On imagine où le chagrin de la perte d'un enfant peut conduire pour découvrir où commence la folie. Peut-être ailleurs que dans l'évidence... Et c'est certainement ce côté marionnettiste qui m'a le plus tenu en haleine. Les personnages sont aussi assez ordinaires, ce roman ne passe pas son temps à brosser un portrait fin d'eux mais ce n'est qu'un thriller et ce n'est pas non plus ce que je recherche quand je m'embarque dans ce genre de lecture. Qu'il me tienne en haleine et me fasse tourner page apres page avec empressement. C'est tout réussi ici. Derrière la haine nous tient en haleine, s'occupant à désarticuler les deux familles dans un style limpide et direct. Je sors de cette lecture avec l'idée encore plus ancrée qu'il vaut mieux rester bien loin de ses voisins, on ne sait jamais ce qui nous attend derrière la haie... Évitez d'aller jeter un oeil comme je l'ai fait au résumé de sa suite (Après la fin), le résumé explique une partie de la fin de Derrière la haine et enlève donc sa part de mystère. Je lirai certainement cette suite car je ne me suis pas ennuyée une seule seconde dans ce premier volet.