77 pages pour parler d'elle.
Rose.
77 pages pour nommer l'innommable, le manque d'amour, le vide après l'amour. Les espoirs et les désespoirs.
77 pages d'une femme ordinaire.
Rose.
Elle travaille au Royal, un café comme un autre. Sauf que ce jour là, elle sort son arme puis elle rencontre Luc. Tir au coeur.
Ils se revoient. C'est le début d'un amour addictif, d'un je t'aime moi non plus. Relation fuyante, muette, toxique, Rose les connaît bien les hommes. Ils se sont tous tirés. Pourtant à cinquante ans, elle est encore belle avec ses longues jambes effilées.
77 pages, est-ce assez pour raconter une histoire qui prend au ventre ? Il faut un style direct, pas de fioritures, de détails, pas trop de place a des déballages émotionnels. Faut être concis, brut.
J'ai aimé sans aimer cette Rose Royal. Je me suis inventée les sentiments, les émotions, le tintamarre du coeur qui coule à flot. J'ai inventé mais ne l'ai pas vraiment trouvé dans ce livre. Dommage.
C'était mon premier Nicolas Mathieu. Loin de son Goncourt surmédiatisé. Ça se lit mais ça ne marque pas. C'est comme un pétale qui frôle la peau pour s'échouer par terre. Ça passe, ça frôle, mais ça ne bouscule pas. Et j'aime les livres qui nous collent au mur.
La Coccinelle des livres
Rose Royal
Chronique créée le 09/01/2020
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