La Coccinelle des livres

On s’aimera les yeux fermés… et le coeur grand ouvert ! / Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?

Livre écrit par : Avery Flynn Maison d’édition : Harlequin
Chronique créée le 22/10/2019 0 commentaire
Ce roman nous promet de venir à bout de nos complexes physiques, d'en refaire le tour, vers un 100 % décomplexée, 100% assumée.

Quand Gina, femme complexée au visage qu'elle juge ingrat rencontre Ford, un policier au charme indéniable, on s'imagine facilement que pour entamer une relation qui part de manière si déséquilibrée renferme son lot de surprises. On s'attend à avoir un minimum d'informations sur les complexes de la jeune femme. de ressentir de l'empathie, de se dire qu'une « moche » qui rencontre un bellâtre, ça ne va pas être du gâteau. Qu'on aura quand même droit à quelques passages de blabla intéressants sur la beauté intérieure, souvent les personnes moins gâtées par la nature sur un plan physique développent des qualités exponentielles.

C'est donc ainsi que j'ai imaginé ce roman quand Babelio me l'a gentiment proposé. En pensant « potentiel ». Et au final, j'en sors déçue et désappointée.

C'est niais a souhait, sans aucun travail philo ou psycho minimum pour créditer cette histoire. Deux êtres opposés physiquement et qui se cherchent à longueur de journée avec des passages sexuels et érotiques à tout bout de champs, lourds et lassants.
« Il posa la main au creux de ses reins sans la pousser, mais tous ses boutons bonjour-j'ai-envie-de-faire-des-cochonneries-avec-toi s'allumèrent ».

Alors oui, de la tension sexuelle on la ressent pleinement au détriment de ce qui nous amène à cette histoire : les complexes et le manque de confiance complètement à la trappe.
Les personnages sont insipides, se cherchent, se fuient, Ford en bon macho adore grignoter des pizzas en regardant des films d'action, Gina, elle vibre pour les kilos de testostérone et de muscles. Que de clichés de seconde zone.
Bref, même s'il y a des dialogues qui rendent vivant le récit, que l'écriture est fluide et simple, on est tout de même bien loin de la littérature que j'affectionne, fraîche ou sensible.

Merci aux éditions Harlequin et à Babelio pour cet envoi gracieux dans le cadre d'une masse critique.

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