Un rendez-vous manqué avec le dernier livre de Sandrine Collette, On était des loups.
Le narrateur, jamais nommé, est un homme sauvage, reclus de la société. Il vit dans la brousse avec sa femme Ava et son fils de cinq ans Aru. Il vit de la chasse et voue une haine sans précédent aux hommes et à la société. Son langage est cru, simplet tel un ours des cavernes. Lorsqu'un beau jour, il retrouve sa femme morte après l'attaque d'un ours, il ne lui reste plus que ce second choix : son môme, Aru. Second choix oui car sans hésiter, l'homme sauvage aurait préféré que l'ours s'en prenne à son fils et garder sa femme. Décidé à se débarrasser de ce môme encombrant qui entrave sa liberté sauvage, il se met en route pour le refiler au premier venu.
Ce roman aux allures de nature-writing est anxiogène au possible. Aucun chapitre et très peu de ponctuation, j'ai eu l'impression de lire une seule ligne qui dure des pages et des pages. L'histoire est monotone et le langage du narrateur gonflé de ressentiments, de puérilité bestiale. Je me suis ennuyée tout le long du livre où il ne se passe rien. On est juste plongé dans un long monologue introspectif sans souffle, sans nuance d'un homme à qui on n'aura jamais appris l'art d'aimer.
Certains y verront certainement une prouesse, un livre remarquable, sensible à ce style peu commun.
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On était des loups
Chronique créée le 14/08/2022
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