La Coccinelle des livres

L’enfant aux cailloux

Livre écrit par : Sophie Loubière Maison d’édition : Pocket
Chronique créée le 24/05/2020 0 commentaire
Perplexe j'ai commencé ce livre, perplexe je le termine. Elsa Préau septuagénaire vit seule dans sa maison. Son fils Martin, médecin, lui rend visite à l'occasion tant bien que mal. Les relations entre la mère et le fils sont tendues sans trop savoir pourquoi. On se rappelle du début de l'histoire où Elsa petite entendait des voix. On sait qu'elle a épousé son cousin d'enfance qui un beau jour a disparu pour ne jamais revenir. Ancienne directrice d'école, Elsa de sa fenêtre surveille ce qui se passe dehors pour un jour, reconnaître un enfant pas tout à fait comme les autres. Elle note dans son carnet ses observations et finit par penser que l'enfant aux cailloux ainsi nommé est victime de maltraitance. Entre ses observations, il y a ses missives qu'elle envoie à des personnalités politiques importantes pour partager son désarroi sur les imperfections de la société. Puis il y a les bruits dans le grenier, l'odeur pestilentielle en haut. Toute une atmosphère étrange qui nous font douter de la santé mentale d'Elsa. L'auteure sème parfaitement bien le doute, à tel point qu'on s'imagine milieu du roman comprendre l'histoire. À un tel point que lorsqu'arrive la fin, j'ai ressenti une terrible frustration. J'ai eu l'impression pendant les trois quart du livre de me promener dans les eaux troubles de la folie, de l'indifférence et du désamour le plus total. Des thèmes sont amenés ici: la solitude des personnes âgées, les conflits familiaux, le pardon pour une fin tellement tout autre et si peu travaillée que naît une confusion totale chez moi. Beaucoup de longueurs également pour amener un résultat qui selon moi est déséquilibré par rapport à la globalité du roman. Pas vraiment un thriller ni un polar, un roman dramatique oppressant, un long monologue qui ne m'aura convaincue qu'à moitié. L'écriture m'a semblé froide et dénuée de sensibilité, tout est trouble ici, l'empathie peine à naître. Même constat avec Cinq cartes brûlées. Il y a ainsi des écritures qui ne vous parlent pas plus que cela.

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