La Coccinelle des livres

L’écho de ta mémoire

Livre écrit par : Cristine Verlédène
Chronique créée le 23/01/2020 0 commentaire
Chère Cristine,
Douce amie,

Le temps d'un livre, je nous ai vues toutes les deux à la lisière d'une clairière, un tapis d'herbe comme assise, et je t'écoute.
Me raconter cet obsédant amour qui t'a brûlé le coeur, cet amour que tu as tant chéri et ne t'a offert qu'espérance et désespérance.
Les nuages se chatouillent, les étoiles se chamaillent pour arriver et t'écouter. Ton histoire les berce ces jolies étoiles.
Il y a Stephana et bien sûr Santo, ce bellâtre ténébreux qui t'a happé le coeur. Ils ne sont pas loin. Quand tu livres les secrets et tourments de ton âme, ils s'allongent sur un nuage, te regardent, t'écoutent, te sourient.
Tu me fais sentir le doux parfum de la Sicile, sa mélodie, je vois tes yeux s'agrandir et se réjouir de tous ces hommes debout ou à genoux l'été 82 devant ces italiens au ballon gagnant brandissant la coupe du monde. Je sens le vent érafler tes joues à l'arrière de la moto de Santo.
Je l'entends même te parler du bonheur, tu sais celui qui ne dure pas, c'est de lui n'est ce pas. Une vaste blague le bonheur, tu en sais quelque chose Cristine.

On se repose assise au pied d'un chêne robuste. On l'a bien méritée. Les peines de coeur, ça peut durer une éternité. Ça fait mal quand le coeur tourne comme une gigogne, toi qui rêvais d'une vie heureuse avec l'homme que tu aimes. Mais il t'avait prévenu, le bonheur, ça dure pas. Ça dure jamais.

Tu me racontes l'absence qui ronge, qui cogne, qui saigne.
Tu sais l'absence dont son vacarme va jusqu'à perforer les tympans te plongeant dans une infatigable mélancolie. Toi qui contes si bien les absents pour que jamais on ne les oublie.

J'ai voulu t'entendre il y a quelques mois mais je n'étais pas prête, aujourd'hui je suis à genoux devant ton histoire, de tes mots qui font des pirouettes et se roulent dans le nectar, dans cette poésie dont seules les âmes écorchées et sensibles sont empreintes.

Au moment où tu me récites de ta voix tremblante ce dernier couplet « J'aspire à l'éternité parce que j'y rencontrerai des poèmes que je n'ai pas écrits et des tableaux que je n'ai pas peints. », j'entends Barbara pleurer... Dis quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu? Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère...Que tout le temps perdu...Ne se rattrape plus...

Merci Cristine, la mémoire est l'écho de nos souvenirs, et l'écho de ta mémoire est un brillant écrin où se reflète ta mélopée du coeur.
À bientôt Cristine. Un jour, nous irons boire un cappuccino, et on se sourira. Ce sera bien. Ce sera déjà ça de pris.

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