La Coccinelle des livres

Le vieux qui déjeunait seul

Livre écrit par : Léa Wiazemsky Maison d’édition : Michel Lafon
Chronique créée le 13/07/2019 0 commentaire
Tout est déjà dans le titre : le vieux qui déjeunait seul.

J'imaginais, je rêvais, à cette place chaque lundi ou chaque dimanche, peu importe, au café, ou restaurant du coin. Un rendez-vous pour quitter sa solitude, la démarche pour sortir de sa caverne et aller manger un bout. Un rituel où je regarderai les couples s'aimer, les amis rigoler, les enfants se disputer pour un dessert. Un serveur, un autre client solitaire, commencerait à s'intéresser à moi. Une blague, une question anodine. de fil en aiguille, deux solitudes à la rencontre de l'autre. Avec de beaux échanges, des sourires, des émotions, une envie d'avoir tous les jours vingt ans. Je rêvais d'amitié, d'espoir, de lumière, de complicité, de complémentarité, de résilience, de poésie, de couleurs sur les maux. En prose, en images, en verve, en conviction, tel un virus contagieux du bonheur. Ce n'était qu'un rêve quand j'ai acheté ce roman.

Dans le vieux qui déjeunait seul, c'est un homme avec son dos très lourd (la guerre, le bien lourd) qui vient s'asseoir tous les lundis à la taverne et c'est une serveuse très jeune et très mièvre qui le regarde comme on regarde son amant. Elle déprime quand le vieux ne vient pas déjeuner, et son patron attend que cela passe. Bien sûr.
Puis le vieux réapparaît et la vie devient magique.

Trop mièvre, trop naïf, trop cliché, le style si on peut appeler cela un style ne m'a pas plu, c'est plat, creux, pas de dialogue.
Visiblement difficile pour moi de trouver un peu de feelgood élaboré sans me faire avoir dans le trop facile.

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