La Coccinelle des livres

Le bonheur l’emportera

Livre écrit par : Amélie Antoine Maison d’édition : XO
Chronique créée le 15/01/2023 0 commentaire

4e de couverture


Elle s’appelle Sophie, elle est dynamique, débordée, et elle déteste lâcher prise. Son enfant, Maël, est différent. Très différent. Elle le sait mais ne l’accepte pas…
Joachim, le père, lui, est un homme engagé. Un combattant. Il aimerait que Maël soit enfin lui-même, libre et heureux dans son corps. Mais il ne sait pas comment l’aider à sortir de son enfermement.
Une famille comme tant d’autres. Déchirée. Dépassée. Au bord du chaos. Il suffit pourtant d’une étincelle pour faire jaillir la lumière. Et croire de nouveau à la possibilité du bonheur…

« On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes.  »
Proverbe juif

Amélie Antoine fait partie des auteurs dont je ne rate aucun livre. J’aime son écriture, j’aime ses histoires universelles.

Le bonheur l’emportera c’est un peu l’histoire de monsieur et madame tout le monde. Un couple Joachim et Sophie complémentaire et qui pourtant commence à moins se comprendre, à être de moins en moins heureux ensemble. Surtout depuis que leur petit bout, Maël, douze ans commence à traverser des zones d’ombre. Sophie est horripilante et agaçante au possible. Obnubilée par sa carrière et ses préjugés, le mal être de son fils elle met ça sur le compte de la préadolescence. Seul Joachim accorde crédibilité à cet enfant tellement attachant.

Pour Maël, la vie est souffrance. Il se sent mal dans sa peau, différent des autres. Il porte un masque tous les jours pour se fondre dans la masse et plaire à ses parents, surtout sa mère qui dés le départ donne le ton : pourquoi garder un enfant handicapé quand on pourrait s’en passer ? La phrase qu’elle fait claquer un peu trop fort au parc en voyant une petite fille trisomique.

Amélie Antoine excelle à nous parler au plus près de nos vies, de nos êtres. Elle questionne sur les frontières de la normalité, où commence le bonheur quand il faut dépasser ses préjugés, ses peurs. Elle parle des couples qui finissent par se tourner le dos, se boucher les oreilles. Elle donne aussi la parole à ces gens différents qui a force d’être à la mauvaise place finissent comme Maël par penser : « J’ignore si j’ai envie de mourir. Tout ce que je sais, c’est que je n’arrive plus à vivre. »

Du bout des doigts, je continue à porter ma préférence sur Raisons obscures et le jour où. Ici, il y avait certaines ficelles que j’ai un peu regrettées. Une fin un peu facile et expéditive.

Mais peu m’importe au final car ce qu’il y a de plus fascinant avec cette écrivaine c’est sa façon d’extirper le réel et de nous dire à travers ces livres, je sais ce que vous vivez, je sais et voici votre histoire.

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