La Coccinelle des livres

La vie magicienne

Livre écrit par : Isabelle Desesquelles Maison d’édition : Editions Julliard
Chronique créée le 06/07/2019 0 commentaire
Une tresse brodée à l'orée du sable, une quatrième de couverture qui me promet la brûlure du soleil et l'immensité des paysages. Il ne m'en fallait pas plus pour plonger dans ce roman de la talentueuse Isabelle Desesquelles.

Maxence, la trentaine quitte tout pour une semaine dans le Sahara. le désert l'appelle. le vide teinté d'or, le vent qui balaye les grains de sable, le silence comme seule mélopée. Maxence a besoin de se ressourcer, de cicatriser, d'oublier, d'apprendre que la vie n'est pas que douleurs mais aussi douceurs. Un père dictateur, un mari tortionnaire, un enfant voué aux limbes, Maxence est tout en souffrance. Arrivée aux portes du Sahara, elle tombe en émois pour son guide de voyage, Sid. Entre eux nait comme une évidence. Ensemble, ils marchent dans ce sable brûlant à la rencontre des roses de Jericho. C'est dans un vide sidéral que peuvent s'échapper les souvenirs et les blessures. Chacun se souvient ce qu'ils fuient, ce qu'ils ont perdu, les rêves et l'espoir lapent à l'oasis des possibles.

Ce roman initiatique avait de bons ingrédients pour me séduire moi qui aime tant le désert. La plume est tantôt fraîche et tantôt brûlante.
Mais comment dire... dire que je n'ai pas aimé cette histoire serait injuste car je lui reconnais certaines qualités. Je regrette un manque d'ancrage tant dans ses personnages que dans les paysages qui auraient mérité multiples descriptions oniriques.
L'histoire d'amour entre Maxence et Sid m'a semblé sibylline, absconse. Un coup de foudre à l'aéroport entre ces deux-là, voilà le point de départ. Et le tour semble joué comme si Maxence et Sid s'aimaient depuis une éternité. Cela ne m'a clairement pas convaincue.
Les blessures de Maxence auraient mérité un travail plus psychologique, plus fouillé. Les paysages, enfin, auraient gagné en magie et dépaysement assuré si l'auteure les avait tricoté, fouillé. le désert aurait pu être personnifié, rendu vivant, rendu palpable. C'est un peu tout cela que j'attendais de ce roman. Dommage car il aurait pu être éblouissant. Il est juste passable.

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