La Coccinelle des livres

La Géante

Livre écrit par : Laurence Vilaine Maison d’édition : Zulma
Chronique créée le 29/09/2020 0 commentaire
Aux côtés de mon amie Patricia, j'ai fait un crochet à la librairie. En parlant de ma recherche de livres au libraire, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que La géante était sa lecture du moment. Il m'en a parlé avec pleins d'étoiles dans les yeux. Quel plaisir de l'écouter me parler de ce petit livre.

Alors j'ai suivi le fil... Dans ce roman, j'y ai découvert une nature à visage grandiose aux pieds de la Géante, une montagne immuable tantôt au service de ceux qu'elle protège tantôt dangereuse pour ses ennemis.

J'ai rencontré Noële et son frère Rimbaud puis l'hiver et le soleil dans une atmosphère combien mystérieuse et hypnotisante. Une montagne décrite en long et en large sous une pluie harassante d'images toutes aussi belles ou puissantes.

« Jamais la Géante n'a connu de cri de la sorte, jamais dans ses gorges, dans ses bois, dans ses grottes, parmi ses bêtes, jamais de ses milliards d'années d'existence ou bien ce cri peut-être venait-il de là, de ces milliards d'années-là jusqu'à cet instant, un long cri de guerre, celui-là même peut-être qui fait trembler les entrailles de la terre, se dresser les montagnes et rugir les océans - le cri des hommes contre la mort. »

Le fil s'est enrubanné peu à peu autour de moi, prise dans les filets de cette écriture majestueuse. Impuissante à tout démêler, je suis certainement passée à côté de l'histoire de fond qui m'a semblé trop énigmatique. Je n'ai jamais cerné les personnages, je n'ai vu que des ombres, j'ai lu des lettres d'amour car ce livre est à mon sens un hymne à l'amour. Noële si isolée nourrira une fascination sans borne pour les lettres que deux amoureux s'écrivent. Elle y découvrira le nom de l'amour. Elle effleurera la robe de la poésie charnelle, les mots dans ces lettres seront autant d'images d'un sentiment qui doucement s'éveillera en elle.

Mais tout cela est vraiment très subtil. La plume de Laurence Vilaine est tellement impressionnante, regorgeant de métaphores à la pelle que je me suis retrouvée à contempler une oeuvre d'art abstraite sans cerner la profondeur de la toile.

Ce fut une lecture hypnotique, berçante que je devrais mieux cerner lors d'une seconde lecture.

Recevez toute l’actualité en exclusivité en vous inscrivant à la newsletter