La Coccinelle des livres

La doublure

Livre écrit par : Mélissa Da Costa Maison d’édition : Albin Michel Nombre de pages : 576
Chronique créée le 23/12/2022 6 commentaires

4e de couverture


Passion, faux-semblants, emprise… Qui manipule qui ?

Une jeune femme fragile en quête d’un nouveau départ.
Un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré.

Un trio pris au piège d’un jeu cruel et d’une dépendance fatale.

Dans ce roman sombre et envoûtant, Mélissa da Costa explore, à travers l’histoire d’une passion toxique,  la face obscure de l’âme humaine et les méandres du désir.

Après les succès de Tout le bleu du ciel, des Lendemains, de Je revenais des autres et des Douleurs fantômes, romans aux deux millions de lecteurs, elle révèle une nouvelle facette de son talent.

 

 

 

Les vers de Baudelaire me reviennent en mémoire, plus réels que jamais.

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le destin charmé suit tes jupons comme un chien,
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

      

Je suis totalement ébahie par le changement de style de Mélissa Da Costa qui signe ici, à mon sens, son roman le plus abouti. Le plus noir aussi. Ne vous fiez pas à cette étiquette erronée de « feelgood », il n’en est rien. Préférez : drame ou thriller psychologique.

 

Evie est une jeune fille sans attache, gentille, dévouée, sensible. Elle est repérée sur le port de Saint-Paul-de-Vence par Pierre Manan richissime homme d’affaires qui lui propose un travail hors du commun. La doublure. Tout est là.

Ne me questionnez pas. Je n’en dirai pas plus sur le fond de cette histoire, moins on en sait plus la surprise sera intacte. Car ce roman est d’une perfection inouïe. Il s’agit d’une plongée hors du commun dans le monde de l’art, de la peinture avec des références passionnantes à la clé. Durant ma lecture, j’ai été voir les peintures, j’ai écouté Cesaria Evora, j’ai lu Baudelaire. Ça m’a hypnotisée du début à la fin. Les trois personnages sont habités comme jamais. Pierre l’époux, Clara l’artiste peintre et Evie la doublure. Tous trois vont s’enliser petit à petit dans un tourbillon des plus ténébreux. L’ambiance du roman est mystérieuse, alvéolée, s’inspirant de nombreuses références artistiques ou religieuses. C’est aussi un roman très sensoriel, sensuel, presque érotique, rendant l’ensemble palpable. Je n’avais qu’une envie, lire encore et encore. M’attachant à chacun des protagonistes, voguant entre pitié et empathie, amour et haine.

Tout m’a plu dans ce livre. L’histoire, l’écriture, l’atmosphère et ces décors cotonneux de la jet set.
Je manque de mots tant je suis bouche bée devant ce livre qui m’aura fascinée tout du long.

En 3 lignes, La doublure c’est…

Un roman noir hypnotisant

Une plongée dans les couloirs de l’art

Un coup de coeur

Recevez toute l’actualité en exclusivité en vous inscrivant à la newsletter