La Coccinelle des livres

La Datcha

Livre écrit par : Agnès Martin-Lugand Maison d’édition : Pocket Nombre de pages : 360
Chronique créée le 14/01/2023 0 commentaire

4e de couverture


« L’homme venait de me déposer dans un décor de rêve, dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence. L’hôtel en lui-même était imposant, majestueux ; les pierres, les grands volets, les immenses platanes tout autour de la cour, la fontaine couverte de mousse qui lui conférait un aspect féerique. Je ne tiendrais pas deux jours, je n’étais pas à ma place. Devais-je fuir immédiatement, retrouver ma vie d’errance dont je connaissais les codes, où je savais comment survivre, ou bien rester et tenter ma chance dans ce monde inconnu, étranger, mais qui exerçait sur moi une attraction aussi soudaine qu’incontrôlable ? »
Et si le pouvoir d’un lieu était d’écrire votre histoire ?

 

Je voudrais tant croire que tu reviendras un jour, mais j’ai peur d’espérer pour rien. J’ai passé toute ma vie à attendre que quelqu’un revienne. Tout le monde me quitte, mais personne ne revient jamais.

Ayant fait un saut à une foire des livres, j’ai rencontré une dame qui m’a dit être passionnée par les livres d’Agnes Martin-Lugand. Me voilà donc avec La datcha. J’en ressors assez dubitative.

Hermine est une jeune fille un peu paumée, sans attache ni famille. Elle cherche un boulot au hasard des rues. C’est Jo qui la repère et lui propose de la suivre pour travailler dans son hôtel comme femme de chambre. Besoins faisant loi, Hermine fait fi de ses peurs et suit Jo. Quelle n’est pas sa surprise quand elle découvre l’hôtel, un magnifique endroit perclus dans un jardin fleuri au plus près de la nature. Bienvenue à La datcha. Hermine va y rencontrer Macha, l’épouse de Jo. Une femme aussi solaire que mélancolique. Là-bas, Hermine va se faire une nouvelle famille, un nouveau pied à terre pour s’épanouir et se sentir à sa place. Vingt ans plus tard, Hermine est confrontée à différents décès qui vont la faire vaciller. La tristesse l’accapare. Et sa place à La datcha n’est plus assurée.

Je ne sais trop que penser de ce livre. Beaucoup de scènes se laissent facilement visualiser tant l’auteure met un point d’honneur à placer le décor. Certains y verront une façon de s’immerger pleinement dans l’histoire, d’autres regretteront des longueurs interminables.

C’est un roman aussi qui m’a semblé terriblement statique où il ne se passe quasiment rien. C’est encore un roman très triste avec ces décès qui n’en finissent pas, le deuil, la peine, le vide etc. Ça m’a semblé durer une éternité. À côté, une histoire sentimentale à la « je t’aime mais non merci », elle aussi interminable. Le manque d’attachement pour les personnages et d’empathie n’a rien arrangé.

Pour finir sur une note positive, je dirai que La datcha est un roman propre et gentil qui m’a embarquée dans un hôtel hors du temps au son des tsiganes et des bougies qui volettent sous la gaieté environnante. J’aurai bien aimer louer une chambre là-bas, ça oui. Ma foi ce n’est déjà pas si mal.

En 3 lignes, La Datcha c’est…

C’est un livre gentil sans grande prétention

Qui manque d’émotions et d’ancrage

Qui ne m’aura pas séduite.

 

 

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