Cloé a tout pour elle, la beauté, un boulot de rêve, le mec idéal, il lui manque peut-être un peu de sympathie, un regard un peu plus tourné vers les autres que vers son nombril. le décor est planté. On cerne Cloé et quand cette ombre apparaît, le lecteur est mis à mal.
L'ombre est-elle le fruit de son imagination ?
Un symbole mystique d'une culpabilité refoulée ?
Une espèce de métaphore noire nombriliste ?
Ou bien y a t-il quelqu'un de dangereux derrière cette ombre ?
Avec ce thriller (et mon premier Giebel, je ne peux donc comparer), j'ai tourné les pages avec entrain et addiction. Je suis rentrée dans la folie et la persécution de Cloé, me suis attachée au flic Gomez. La persécution monte crescendo avec un travail méticuleux sur les conséquences du trauma exercé sur Cloé.
Ce n'est pas non plus un coup de coeur, je n'ai pas frémi, et j'ai plutôt regretté ce manque de dissection de l'ombre. J'aurai préféré un peu plus de travail fouillé sur l'atmosphère qui manque d'asphixie, de brouillard ténébreux, la psychologie de Cloé n'est pas non plus suffisamment mise à nu à mon sens. Sinon, ça reste un thriller efficace qui se lit vite et qui tient le lecteur en haleine.
La Coccinelle des livres
Juste une ombre
Chronique créée le 18/10/2018
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