La Coccinelle des livres
Il ne doit plus jamais rien m’arriver
Quatrième de couverture :
L’amour fusionnel entre un fils et sa mère.
Lorsqu’elle accouche de son premier enfant, la mère de Mathieu Persan s’exclame : « Il ne doit plus jamais rien m’arriver.» Dorénavant, elle vivra à travers ses enfants, se dévouant à eux corps et âme. Mathieu sera le troisième, le petit dernier, le plus drôle, le plus fusionnel aussi. Il grandit, devient père de deux enfants, mais lorsque sa mère atteint l’âge de la retraite, elle lui annonce l’arrivée d’un invité surprise: le cancer.
Quand la vie reprend ses droits.
Dans ce récit, Mathieu Persan raconte les combats de sa mère contre la maladie jusqu’à ses derniers jours, et la vie d’après. À mesure que sa santé se dégrade et que le deuil s’installe, un constant appel à la vie refait surface. Ce sont les souvenirs d’enfance au sein d’une famille fantaisiste, l’empreinte des grands-parents juifs, l’amour de la cuisine, les grandes tablées ouvertes à tous. Mathieu Persan manie tendresse, pudeur et humour, et souvent le rire l’emporte sur le chagrin.
Un hymne à l’amour maternel
Il ne doit plus jamais rien m’arriver de Mathieu Persan est un magnifique hymne à l’amour maternel, une déclaration d’amour poignante d’un fils à sa mère partie là-haut, dans les étoiles.
Chaque livre est une rencontre, une empreinte lumineuse et affectueuse. Celui-ci est venu apaiser ma triste mine, et panser les bleus de mon cœur. J’avais commencé ce livre l’année dernière, puis l’avais reposé à la moitié. Ce n’était visiblement pas le bon moment. Mais la vie est pleine de surprises, et revoilà ce livre entre mes mains. Cette fois, les 256 pages m’ont bercée d’une douce chaleur réconfortante. C’est pour cette raison que j’aime autant lire, surtout quand la magie opère au bon moment entre un livre et son lecteur. Qu’il vient au bon moment vous murmurer à votre coeur meurtri…. tiens bon, accroche toi et aime !
« J’ai vu mes parents faire le deuil des leurs et j’ai appris. J’ai appris que face à la mort, on fait comme on peut, avec ce qu’on a. J’ai vu que le deuil était autant une histoire de vie que de mort. »
Mathieu Persan n’y va pas par quatre chemins pour parler du cancer de sa mère, de ses longs mois de souffrance, de son décès, de l’enterrement. Pourtant, ce n’est pas la douleur qui domine son récit, mais l’amour infini qu’il porte à celle qui l’a mis au monde. Il remue ciel et terre avec une admirable tendresse, entre humour, poésie et colère pour parler d’Elle. Maman. Chaque phrase est un témoignage d’affection profonde pour celle qui reste, malgré tout, son repère : « Ma mère n’est plus là, mais elle n’est jamais vraiment partie. Elle est dans chaque sourire, dans chaque silence qui me berce. »
Un appel à l’amour filial
Dans une société où, de plus en plus souvent, les parents, grands-parents sont relégués au fond d’un mouroir, Il ne doit plus jamais rien m’arriver sonne comme un appel vibrant à ne pas se détourner de l’amour filial, de nos racines. L’auteur ouvre grand son cœur à celle qui lui a donné la vie, et son message résonne : « Nous n’avons qu’une seule maman. Quoi qu’elle ait fait, quoi qu’il se soit passé, elle mérite notre amour. »
Ce livre m’a profondément touchée, car il rappelle que le lien avec nos parents est unique, précieux, et qu’il mérite d’être chéri tant qu’il est encore temps. Ce que j’ai trouvé particulièrement bouleversant, c’est cette manière qu’a l’auteur de décrire l’immensité de cet amour.
Un message d’espoir, de réconciliation, et une touche d’humour
Ce qui m’a aussi marquée dans ce livre, c’est la manière dont Mathieu Persan parvient à insuffler une touche d’humour au cœur même de la tragédie. Avec légèreté, il s’autorise à faire sourire malgré la gravité de la situation. Il écrit ainsi, avec un ton sarcastique : « Mourir à 60 ans, c’est franchement manquer de persévérance. Elle qui n’a jamais supporté l’idée d’être en retard, elle est partie bien trop tôt. » Cette touche d’humour rend la lecture encore plus humaine, plus vivante, et nous rappelle que même dans les moments les plus sombres, le rire peut être une manière de surmonter l’épreuve.
Ce livre m’a rappelé l’importance de se souvenir des moments heureux, de ne pas laisser les malentendus ou les non-dits entacher cet amour unique. Il m’a touchée par sa sincérité et par la manière dont il nous incite à embrasser cet héritage affectif, même dans la douleur.
Suggestions sur ce thème qui m’est cher : L’amour maternel.
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Commentaires
8 commentaires
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Stéphanie
le 29/09/2024 à 16:09Ho lala!!! Le sujet délicat… Magali, j’aime beaucoup te lire et tu me donnes vraiment envie de lire…encore plus! Mais pour celui-là, je passe mon tour. J’ai côtoyé le crabe de trop près…et ma mère d’encore plus près ! Pas encore assez apaisée pour me plonger dans le drame des autres. Je t’embrasse tendrement et me réjouis de te voir encore ! Oui !!! Accrochons nous et avançons encore !-
magali
le 30/09/2024 à 12:09Bonjour Stéphanie, J’imagine bien que ce livre ne passe pas entre tes mains afin de réveiller le crabe que tu as combattu. Je t’ai mis en dédicace car cette maman est merveilleuse, elle met ses enfants en premier plan et se bat comme une guerrière pour survivre à son crabe. J’ai pensé à toi à sa lecture, toi qui t’es battu comme une guerrière et a fait de ton crabe ta plus belle victoire ! La déclaration d’amour de son fils est vraiment toute belle. L’auteur témoigne de la puissance émotionnelle et des souvenirs forts qu’il a tissés avec sa maman la rendant ainsi éternelle. J’ai été émue par ce livre car il me rappelle que peu importe les difficultés que nous rencontrons dans la vie, l’amour d’une mère, même s’il est d’intensité variable avec le temps est irremplaçable. C’est important pour nos loulous de mettre leur maman en avant et de se souvenir de leurs moments de bonheur avec leur maman. Je pense ainsi à Lorenz, à Théo qui ont reçu petit une figure emblématique maternelle. Moi je continue mon combat vers le stoïcisme. Et je répète souvent à mon petit homme que le plus bel endroit du monde c’est dans tes bras 🙂
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Sylvie
le 26/09/2024 à 08:09« Nous n’avons qu’une seule maman. Quoi qu’elle ait fait, quoi qu’il se soit passé, elle mérite notre amour. » Cette phrase ma parle énormément, alors que ma propre maman arrive à la fin de sa vie, et que plusieurs de mes soeurs ne parviennent pas à passer outre de vieux griefs et lui refusent tout pardon et toute aide. Rien qu’à écrire ceci j’ai les larmes qui montent… J’espère que tu vas bien, je t’embrasse, Sylvie-
magali
le 27/09/2024 à 08:09Oh la la misère. Quelle tristesse de vivre avec un tel poids sur le cœur pour tes sœurs. La rancoeur n’apporte rien pour l’avoir vécue moi aussi. Un jour, j’ai essayé l’amour et ça a été durablement plus efficace. Juste quelques caresses sur son bras en attendant le médecin. Personne ne peut être indifférent et de marbre devant un peu de compassion et de douceur. Je t’embrasse Sylvie.
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Djosy
le 25/09/2024 à 23:09Magali, Mais quelle merveilleuse critique en te lisant peu importe de quel côté on se trouve (la Maman ou le fils) tu donnes vraiment l’envie de lire ce livre. Merci pour cela, pour ta prose et tes belles phrases écrites avec le cœur. N’oublie pas la magie que ce livre t’a apportée quand il t’a murmuré . . . Tiens bon, accroche toi et aime ! Amitié sincère-
magali
le 26/09/2024 à 01:09Merci mon ami 🦢, ce livre m’a fait du bien et m’a fait sécher toutes mes larmes de la journée. Les livres refuges m’aident à m’apaiser. Rendez-vous demain pour des jeux et une bonne partie de badminton 🏸 Reçois toute mon amitié.
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Babounette
le 25/09/2024 à 21:09Bonsoir ma coccinelle ! Je t’écris de Chypre (côté grec) je trouve ta critique très émotionnelle. Je voudrais bien avoir de beaux souvenirs de ma mère, mais non, je ne lui en veux absolument pas, mais voilà, c’est comme ça. Tiens bon ma belle.-
magali
le 25/09/2024 à 22:09Bonsoir ma petite Babou chérie, merci pour ton gentil mot de la Méditerranée. Tu m’envoies de la chaleur et du soleil. Et moi je t’envoie en retour des milliers de petits papillons en guise de pensées. Je t’embrasse bien fort.
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