La Coccinelle des livres

Il est des hommes qui se perdront toujours

Livre écrit par : Rebecca Lighieri Maison d’édition : P.O.L.
Chronique créée le 13/08/2020 0 commentaire
Chronique qui va faire tache dans cette frénésie de louanges. Mon âme sensible en a pris un coup. Voici mon ressenti à vif et toujours honnête.

Deux frères et une soeur en proie au désamour parental dans une cité marseillaise où règnent violence, injustice et misère.

Il est des hommes qui se perdront toujours raconte l'histoire d'enfants et futurs adultes perdus à s'être escrimés en vain à vouloir être aimés d'un père qui ne voulait pas d'eux.

Encore un livre qui parle de maltraitance, de colère, de conséquences à une enfance saccagée. J'aurai pu adhérer à ce livre mais -et la liste est longue- je n'ai pas pu.

Car :
- Je n'aime pas le langage ordurier, vulgaire. Dans ce roman, vous ne rencontrerez pas de jolies muses mais des putes. Ainsi sont nommées toutes les filles. Connards, enculés, bougnoules et j'en passe...
- Des passages à la pelle de scènes porno où le vocabulaire bad gamme s'en donne à coeur joie, je vous passe les détails.
- Des jeunes caricaturés dans leur cité où suinte la misère, où résonne le rap américain, où ça parle comme ça pisse, ni plus ni moins. Pauvres mômes, j'aspire à croire que la misère ne rime pas toujours avec ces clichés de rue.

En conclusion, ce roman ne m'a pas du tout séduite. Et encore moins fait rêver. J'aimerais penser qu'il existe encore des écrivains attirés par la lumière plutôt que par cette ombre dantesque. Des livres sur l'enfance massacrée, j'en ai lus quelques uns (La golfe blanche, le château de verre, Ecchymoses,...). La non plus il n'y a nulle ou peu de lumière. Mais il n'y a pas non plus de surenchère dans les clichés ni de langage sali par de trop nombreuses références ici au sexe sale et mauvais. Si j'ai lu le roman jusqu'au bout, il sera très vite relégué aux oubliettes.

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