Me voici bien maintenant, ce roman est déjà fini, déjà car ce n'est pas un roman que voilà mais un petit ovni brillantissime, sublime, merveilleux, 136 pages qui cognent sur le coeur, qui caressent partout et qui fait waaaf que c'est bon et beau ! Le plus cocasse c'est d'entendre Thomas Vinau qu'ici ça va, et d'entendre mon vieux voisin un peu dingo sur son palier crier après Jocelyne, Jocelyne, ma télé ne va plus. Thomas Vinau nous parle d'un homme angoissé dont la principale obsession est de renaître, se reconstruire, bref d'aller bien. Pour aller bien, l'homme donnera du temps au temps et de la vie au temps. Armé jusqu'aux os du seul temps compté, aujourd'hui et maintenant. Et dans ce carpe diem, il y a l'immensité de la vie à nos pieds, une rivière qui chante, des arbres, des oiseaux, un peu de musique, des sourires, et tellement mais tellement de poésie. C'est charmant, c'est doux, c'est souriant, c'est bouleversant. C'est 136 pages de bonheur. Rien de moins. Et sûrement beaucoup plus. C'est autant de bulles de lumière comme celles de savon qui s'envolent, envoient autant de couleurs transparentes sur le miroir d'un monde souvent un peu gris. Ici ça va. Surtout quand on arrête de se raconter des histoires, qu'on n'entend plus de Jocelyne, que la télévision est éteinte. Oui oui tout va bien. « A coups de demains et de câlins... avec un sourire comme un escalier qui monte vers Neptune ». Magistral. Je ne vais plus vous lâcher Monsieur Vinau.