J'assume ma sévérité sur ce roman que je n'aurai probablement pas lu si j'avais su qu'il était autobiographique. Je ne peux m'empêcher de penser que ce genre d'écriture ne sert que l'auteur et dessert en général le lecteur pris en flagrant délit de voyeurisme, en veux tu, en voilà.
Que nous soyons les heureux chanceux d'avoir nos enfants près de nous ou confrontés au terrible drame de la mort d'un enfant, je n'ai pas cerné l'intérêt de cette lecture combien laborieuse.
J'ai ressenti l'effort de l'auteure de ne pas s'épancher comme souvent lorsqu'il s'agit d'un pareil drame, aucun penchant que ce soit dans la souffrance ou la frustration.
Quatre jours qu'a duré l'agonie de Camille sans que quiconque ne s'en inquiète. Médecins, infirmiers, même les parents, la petite âgée de 16 ans ne sait presque plus bouger et on la croit atteinte d'une vilaine grippe. Déjà la, je ne comprends pas.
Et encore moins que le décès passe comme une lettre à la poste.
Bien sûr qu'il y a une belle envolée lyrique, de beaux souvenirs, une douleur, mais doit-on passer par la commercialisation du récit pour se sentir mieux ?
Je suis sévère, pas par manque d'empathie, j'en ai ma dose d'empathie mais pour ma naïveté à lire de tels témoignages lorsque personnellement, et comme bon nombre, j'en ai tout autant ma dose des larmes et de la douleur. Peut-être suffit-il d'avoir du recul et de peter la forme pour être réceptif à ce genre d'écrit. Ce n'etait pas pour moi aujourd'hui ni demain.
J'ai encore préféré les critiques des uns et des autres dans lesquelles j'ai ressenti émotions et sensibilité.
La Coccinelle des livres
Camille, mon envolée
Chronique créée le 26/01/2019
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